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 Dossier - Août-Septembre 2022

De A à Z : tout pour l’électricien


OPPBTP Didier Petitcolas 1Edito

« Quand l’intelligence vient aux outils du bâtiment »

Jusqu’alors, sur les chantiers d’équipement électrique, on utilisait des disqueuses pour découper chemins de câbles, tiges filetées et tout ce qui permet la fixation de charges au plafond. Mais leur utilisation présente de nombreux risques. Pour les réduire, certaines entreprises ont choisi de recourir à des équipements spécialisés : cisailles, coupe-tiges filetés, scies à chemins de câbles, scies sabre… D’autre part, l’électrification sur batterie se généralise et cela jusqu’aux marteaux-piqueurs, qui, sur les chantiers, fonctionnent sur batterie. Cela nécessite d’organiser les recharges sur les chantiers. Sur une base vie, il faut prévoir un espace dédié avec une alimentation adaptée, ainsi que les dispositifs de recharge en nombre suffisant pour limiter le recours aux rallonges et éviter les risques d’échauffement ou d’incendie lors de la recharge. Les bases vies actuelles ne sont pas toujours équipées pour répondre à ces nouveaux besoins.
À cela s’ajoute la prise en compte du risque lié aux poussières lors des percements, principalement au plafond. Les électriciens et les corps d’état techniques percent beaucoup de trous pour fixer les cheminements et les équipements dans des plafonds principalement constitués de béton : ceci génère de la poussière. En 2021, la réglementation s’est renforcée, car la silice a été déclarée cancérogène, mutagène reprotoxique (CMR). Les entreprises ont été obligées de s’assurer que leurs salariés n’étaient pas soumis à une exposition allant au-delà des seuils fixés par le Code du travail. Pour répondre à cette exigence, il faut aspirer cette poussière. Des dispositions commencent à être prises ; l’employeur doit effectuer des mesures, mais on ne sait pas s’il existe des équipements autonomes sur batterie qui répondent aux objectifs fixés par la réglementation. Nous testons à cet effet des dispositifs d’aspiration intégrés dans les perforateurs afin d’évaluer leur performance et de voir s’ils permettent d’être en dessous des seuils d’exposition réglementaires.
Pour diminuer les risques liés aux troubles musculosquelettiques (TMS), nous allons tester des solutions avec des exosquelettes dans des chantiers de pose d’équipements électriques au plafond, compte tenu des sollicitations importantes des muscles et des épaules et de l’impact cardiaque. Les essais visent à tester ce matériel pour savoir s’il soulage effectivement les opérateurs. À cet effet, chacun des outils est équipé de capteurs afin de mesurer l’activité musculaire et de comparer sa réaction avec ou sans exosquelette.
D’autres techniques arrivent dans nos métiers avec les premiers robots de perçage au plafond, tels le Jaibot d’Hilti. Demain, sur des chantiers neufs ou en grosse rénovation, il interviendra lors du perçage en amont de l’arrivée des opérateurs, des différents corps d’état techniques, pour fixer le matériel au plafond. Avec la cartographie des bâtiments et l’aide du BIM, on aura la position précise des cheminements pour prédéfinir l’emplacement des chemins de câbles, des supports, etc. Il suffira ensuite d’introduire la cartographie dans la mémoire du robot qui pourra percer en continu tous les trous requis. Ceci se fera dès que l’on constatera des gains de productivité et une réduction d’exposition de l’opérateur chargé de la surveillance du robot à qui seront confiées les tâches les plus pénibles.
On trouvera dans les bâtiments davantage encore d’équipements techniques intelligents, puisque les réglementations thermiques qui se développent nécessiteront qu’ils soient plus performants, avec plus de capteurs et de traitement d’information pour en assurer le confort. Le métier de l’électricien change avec l’intégration de systèmes de traitement d’informations par des experts de l’intelligence artificielle. L’électricien pourra paramétrer, organiser, trouver des solutions et répondre aux usages du bâtiment.
Avec le développement des jumeaux numériques, on utilise le modèle numérique du bâtiment pour anticiper, prévoir et faciliter toutes les tâches liées à l’exploitation et à l’optimisation de son utilisation. Ceci intéresse les exploitants pour optimiser les opérations de maintenance grâce à des capteurs qui permettent d’établir des prévisions sur l’état de chaque matériel, anticiper les pannes et adapter le bâtiment en fonction de son usage. On va ainsi pouvoir gagner en performance, en efficacité.

Didier Peticolas, direction technique de l’OPPBTP – expertise Risque électrique pour la profession du BTP.

 


De A à Z : tout pour l’électricien


Artisans, installateurs, électriciens, tous optent pour des outils simples, compacts, rapides et efficaces qu’ils peuvent aisément garder à portée de main quotidiennement. Des outils pour construire, réparer, maintenir, transporter, mais aussi pour mesurer.

 

1 AGIAGI Robur
Distribuée en France par AGI, la solution de rangement et de transport Raaco permet d’organiser distinctement le matériel et les consommables lors des déplacements au sein d’un atelier ou sur des chantiers. La solution comporte :
– une grande boîte de transport en polypropylène résistante à l’eau, à la poussière et aux chocs. La capacité de charge est de 35 kg ;
– un caisson avec deux mallettes en polypropylène et couvercle en polycarbonate. Les mallettes sont équipées de séparateurs, fermetures à glissière et poignée. L’ensemble est livré avec système de maintien des mallettes dans le caisson pour le transport.
Chaque mallette est conçue pour transporter et stocker les produits volumineux. Équipée de huit séparateurs, fermetures à glissière et poignée, elle offre une capacité de charge de 20 kg.
Qu’en est-il du caisson CM80 sur trolley ? Plusieurs caissons peuvent être empilés pour un transport plus facile. Le trolley est composé d’une poignée pratique et ergonomique, de deux roulements à billes par roue (diamètre des roues : 245 mm). La base du trolley peut être rabattue et maintenue verticalement par un aimant pour réduire l’encombrement pendant le transport.

2 CembreCembre
Chez Cembre, le sertissage est devenu intelligent avec la famille Smartool représentée par l’outil de sertissage sur batterie B500nd. Particulièrement polyvalent, celui-ci permet de sertir jusqu’à 300 mm² aussi bien en cuivre qu’en aluminium, tout en restant léger (3 kg) et maniable. Cet outil, équipé de la fonction Smartool pour être raccordé à un PC via une connexion USB, permet de visualiser et de télécharger les données stockées en mémoire, de réaliser un autodiagnostic, de trouver lui-même (au travers d’un autodiagnostic) les pannes éventuelles et d’éditer des rapports de validation. Il peut aussi analyser les cycles de sertissage pour garantir la qualité des opérations et d’éditer un certificat de conformité des sertissages effectués lors d’un projet.

3 CAChauvin Arnoux
Test et contrôle
Pour travailler en toute sécurité, le VAT CA 762 IP2X permet de vérifier qu’il n’y a pas de tension sur l’élément ou l’installation à contrôler. Pour être en conformité avec la réglementation française (NF C 18-510), il a la fonction rotation de phase.
Avec son diamètre d’enserrage de 34 mm, la pince multimètre F203 permet des mesures d’intensités jusqu’à 600 Aac/900 Adc ou 1 000 Vac/dc et en température jusqu’à +1 000 °C.

Contrôle et sécurité électrique
Le contrôleur enrouleur de continuité CA 6011 a été conçu pour les contrôles périodiques des conducteurs de protection à la terre des équipements, matériel et installations électriques… Son point fort : il dispose d’une autonomie de 30 000 mesures !
Le mégohmmètre MX 409 permet, quant à lui, de réaliser toutes les mesures de résistance, d’isolement et de continuité. Il indique instantanément les résultats des tests : l’écran devient rouge en cas de dépassement de seuil.
Le localisateur Locat-N CA 6681 repère les câbles d’alimentation électrique, les tuyaux métalliques et même les anomalies sur
les lignes !
Le contrôleur de prises MX 531 autorise trois mesures d’une seule main : test de prises électriques, mesure de terre sans piquet et test de différentiel 30 mA.
Le contrôleur d’installation électrique MX 535, complet et léger, dispose, quant à lui, des fonctions essentielles pour vérifier la sécurité des installations selon les normes : NF C 15-100, FDC 16-600, EN 61557.

Mesures d’environnement
Du thermomètre à la caméra thermique, cette ligne de produits comporte également thermo-anémomètre CA 1227, thermo-hygromètre CA 1246, mesureur d’air ambiant CA 1510, sonomètre CA 1310, luxmètre CA 1110… Cette gamme couvre l’ensemble des besoins du terrain. De plus, elle est communicante et dispose d’une application Android pour le suivi à distance des mesures.

4 KlaukeTrois marques du groupe Emerson…
…se partagent les nouveautés de la division Protool : Klauke, Greenlee, Ridgid. Les deux premières sont axées sur l’électricité, tandis que la troisième l’est sur les sanitaires ; un nouveau produit électrohydraulique y a fait son apparition : StrutSlayr, qui permet de couper les rails au profilé 41 41 ou 41 21, en l’occurrence des rails de supportage dans le domaine électrique.
Pour sa part, Klauke a annoncé une pince à sertir pour les embouts de câblage : elle porte trois matrices changeables qui permettent de couvrir une section de sertissage de 0,5 à 50² pour les embouts simples ; pour les embouts doubles, on va jusqu’au 16². Les matrices se rangent dans la poignée de l’outil dont le design est ergonomique. Un sertissage carré garantit une bonne tenue à la traction, en respect de la norme EN 60947-A.
Micr : voici le seul outil électromécanique du marché, une sertisseuse manuelle avec assistance motorisée. Les matrices s’adaptent sur cet outil polyvalent qui permet d’entreprendre plusieurs travaux : sertir les embouts de câblage jusqu’au 50², les cosses pré-isolées bleues, rouge, jaune, sertir les cosses tubulaires… En présence de séries de sertissage importantes, on évite les troubles musculosquelettiques grâce à l’assistance à l’opérateur.

5 Phoenix ContactDu terrain à l’API ou à la GTC
De son côté, Phoenix Contact propose une gamme d’outillages à main pour électriciens : des outils de coupe, de dénudage et de sertissage, ainsi que le poste de travail modulaire et connecté ClipX Wire Assist.
L’an passé, était annoncée la pince Crimpfox Duo 10 qui va jusqu’à 10 mm². Cette année, apparaît la version 16², pour un sertissage jusqu’à 16 mm². Phoenix Contact déploie d’autre part sa solution « wire assist », en l’occurrence le plan de travail connecté : une zone de travail réglable en hauteur sur laquelle viennent se greffer moult accessoires pour le traitement du fil, depuis la coupe jusqu’au dénudage, au sertissage et au marquage. Tout est regroupé. Un logiciel pilote les imprimantes et les outils de coupe. En quelques clics, l’utilisateur récupère les données issues d’un logiciel de schématique électrique, les longueurs de fil, les sections et lance des longueurs de fil à couper en automatique (avec la machine CutFox 10). Il convient dès lors de programmer les séries de fil à couper automatiquement, les étiquettes à imprimer en parallèle pour repérer les fils sur l’imprimante présente sur cette solution wire assist. Celle-ci accepte également une machine de sertissage automatique (la CF 3000) qui permet, en quelques clics, de dénuder le fil, placer l’embout de câblage et de le sertir. Il suffit ensuite de placer le repère sur le fil.
D’autres outils sont attendus, comme « assemble assist » pour l’assemblage des blocs de jonction sur des rails avec un logiciel qui indique le bloc de jonction à mettre en œuvre et aide les utilisateurs à assembler leurs borniers.
Alexandre Vomscheid, chef de produit Interfaces, toujours chez Phoenix Contact, s’intéresse quant à lui à la mesure d’énergie : celle-ci s’effectue par un dispositif qui va du capteur à la centrale de mesure. L’offre peut être répartie entre deux portefeuilles, l’un adapté au marché tertiaire, l’autre à l’industrie et aux sites de production Deux packs de nouveautés sont apparus pour la mesure d’énergie : des compteurs d’énergie et des transformateurs, avec deux références de compteur d’énergie pour des environnements très exigeants, là où les températures de service peuvent atteindre 70 °C (contre 50 °C ou 55 °C, habituellement). Ces produits seront installés dans des chaufferies ou des bornes de recharge pour véhicules électriques. Le premier de ces compteurs d’énergie est destiné aux réseaux triphasés, tandis que le second, aux monophasés. Ces deux compteurs d’énergie sont équipés d’une interface Modbus Intellis qui permet de les intégrer à la gestion technique de bâtiment (GTB). Ils autorisent un raccordement direct sans le moindre transformateur de courant.
Phoenix Contact a aussi lancé de nouveaux transformateurs de courant ouvrant que l’on va utiliser dans une armoire, là où l’on ne peut pas se permettre de démonter les câbles d’alimentation. Ils sont disponibles en trois calibres : 0-20 A, 0-50 A et 0-100 A. Ces produits acceptent des câbles jusqu’au diamètre de 13 mm. Avec ces trois références, Phoenix Contact possède maintenant une gamme complète pour des mesures d’énergie avec des courants qui vont de moins de 1 A, jusqu’à 4 000 A, et ce avec une très bonne précision.
Dans les mois qui viennent, des nouveautés vont apparaître en liaison avec le logiciel de gestion d’énergie Emma hébergé dans le cloud. Ce logiciel va bénéficier d’un nouveau service de gestion des utilisateurs et d’une gestion des alertes, de façon à pouvoir repérer une surconsommation sans être obligé d’étudier les graphiques présents sur le tableau de bord.

6 SeframSefram Instruments
Voici une société française de 50 personnes qui réalise un chiffre d’affaires de 11,80 M€ en 2021. Elle fait partie du groupe B&K Précision, acteur majeur dans le domaine de la conception et la commercialisation d’alimentations et de charges programmables (testeurs de batteries, oscilloscopes, enregistreurs…), dont le siège est basé aux États-Unis, mais qui possède aussi une filiale à Taïwan. Ces trois entreprises travaillent en synergie pour concevoir et apporter sur le marché des solutions intuitives et performantes avec le choix d’un bon positionnement qualité/prix, alliant performances, intuitivité et facilité d’utilisation. « À ceci s’ajoutent du contenu, de la réactivité et de l’accompagnement de par nos équipes itinérantes et sédentaires. Nous disposons d’une équipe de vente, mais aussi celles en charge du support de vente et du support technique, explique Nicolas Gregnac, responsable Support technique, marketing produits. Notre souci, c’est d’être proche de nos clients, proche de nos marchés, tout en multipliant les contenus pour offrir davantage de supports à nos utilisateurs. » S’y ajoutent du contenu et du support : il faut pouvoir répondre au client final, le dépanner rapidement lorsqu’il a un souci sur site ou l’aider à travers des vidéos, des tutoriels accessibles très facilement pour lui montrer comment optimiser l’utilisation des instruments. « Dans ce même contexte, nous réalisons de plus en plus de webinars, permettant, sur des durées plus longues, d’aller dans le détail de certains instruments et donner de la valeur supplémentaire à l’acquisition qui a été faite d’un instrument pour que l’utilisateur puisse en tirer le maximum de bénéfices. »
Les systèmes d’acquisition de données permettant la visualisation et l’enregistrement de différentes grandeurs électriques constituent le savoir-faire de Sefram depuis de très nombreuses années. Ils vont donner lieu à un renouvellement de la gamme avec des solutions plus légères, performantes et intuitives… Le paramétrage se fait aisément grâce aux écrans tactiles présents sur tous les produits de la gamme. Les solutions de demain, celles qui vont arriver l’année prochaine seront dans cette lignée avec une forte intuitivité et une simplicité. « C’est là notre focus principal : simplifier l’utilisation de cette gamme d’appareils d’acquisition de données, des appareils qui sont conçus, développés (à Saint-Étienne) et fabriqués par Sefram. » Fabrication, assemblage final, qualification, certifications, tests… tout ceci est fait à Saint-Étienne ! Les autres appareils (alimentation, charges programmables) sont fabriqués par les différents sites du groupe (Saint-Étienne, Los Angeles, Taïwan). Le matériel de test de l’Irve est développé et fabriqué en Europe.
À titre d’exemples, pour l’Irve comme pour les énergies renouvelables (le photovoltaïque, l’éolien), Sefram accompagne son client sur toute la procédure de test, jusqu’à la rédaction du rapport transmis au client final, de l’artisan à la société d’installation.
L’entreprise est portée par ces marchés d’actualité et a de ce fait une offre assez large d’instrumentation générale susceptible de convenir à nombre d’applications.
Une autre gamme est conçue et réalisée à Saint-Étienne : les mesureurs de champ. Un nouveau produit est annoncé pour le mois d’octobre : la référence Sefram 7869 est celle d’un mesureur de champ qui apportera sur le marché un produit dont le prix sera plus accessible avec la possibilité de visualiser la TV en 4 K. Cette famille sera dédiée aux électriciens, aux installateurs d’antennes et de paraboles.
Sefram étend aussi sa gamme de caméras thermiques avec la recherche de produits accessibles, de nombreuses fonctionnalités et une simplicité dans l’utilisation. Ces caméras disposent, entre autres, de la recherche automatique des points les plus chauds et les plus froids.
Arrive sur le marché un testeur de batteries, en l’occurrence un appareil de table, qui permet de déterminer les caractéristiques (résistance interne, capacité, tension, etc.) de la batterie testée afin de caractériser et définir les qualités fonctionnelles de cette batterie.
À noter enfin, une nouvelle alimentation programmable à trois sorties, plusieurs appareils de contrôle environnemental : détecteur de fuites de gaz combustible (pour les chauffagistes) et de gaz réfrigérant (pour les techniciens en climatisation), plus un mesureur de monoxyde de carbone et de dioxyde de carbone pour les installateurs de systèmes de ventilation.

7 TurbotronicTurbotronic, importateur et fabricant d’appareillages de mesure.
Quelle est la qualité de votre énergie ? Les consommateurs veulent connaître la qualité de l’énergie qu’ils reçoivent s’il y a surconsommation… Et bénéficier de toute autre information susceptible d’engendrer des surcoûts. « Nous distribuons deux marques qui répondent à la demande des consommateurs. Kyoritsu est une marque japonaise de produits premium que nous distribuons depuis plus de 60 ans en Belgique et en France : deux appareils répondent à la demande, notamment l’analyseur de puissance compact 6305, et l’analyseur de qualité d’énergie 6315 », dévoile Serge Van de Velde, cogérant et directeur marketing. Le 6305 est plutôt réservé à l’analyse de la puissance (active, apparente et réactive), alors que le modèle 6315 offre des fonctions « puissance » (comme le 6305), mais aussi la mesure des harmoniques, la forme d’onde, la qualité de la puissance enregistrée sur les canaux (un canal correspond à une phase) : la tension pourra être mesurée sur trois canaux, le courant sur quatre canaux. On pourra aussi, avec le 6315, contrôler la mesure à distance, en temps réel, sur son PC et sur un instrument Android. Un rapport est établi en respect de la norme EN 50 160 et édité sur PC. Les deux appareils sont livrables avec plusieurs types de pinces ampèremétriques, au format classique, comme avec des pinces flexibles (les plus utilisées) jusqu’à 3 000 A.
Dans le même type d’appareils de mesure de puissance et de qualité de puissance, Turbotronic distribue depuis peu une nouvelle marque d’un fabricant italien : El Control. « Nous distribuons quatre appareils de cette marque, à des prix très compétitifs », assure Serge Van de Velde :
– l’analyseur de puissance monophasée 4NAN2A doté de pinces classiques de 200 A, ou les puissances « flex » jusqu’à 3 000 A (application dans l’industrie). On peut aussi mesurer la qualité de la puissance, à l’instar du 6315, sur une phase, ainsi que la mesure d’harmoniques et de puissance active, réactive, paramétrer des alarmes ;
– le 4NAN3A est un modèle similaire au précédent, mais opérant sur trois phases ;
– le 4NAN3T, dont la version Wi-Fi permet de retirer à distance les mesures. Il n’est donc plus besoin de rester sur place pour télécommander l’appareil et obtenir un résultat immédiat. On peut aussi effectuer des campagnes de mesures et créer un réseau communicant d’appareils de mesure sur un même site. Cet appareil, conçu selon la norme EN 50 160, permet d’éditer des rapports en conformité avec cette norme. Il est livré avec des batteries de haute capacité qui autorisent une autonomie de campagne de 24 heures en l’absence de secteur. Le paramétrage d’alarme est personnalisé.
Les électriciens trouvent également les outillages à main dont ils ont besoin chez Klein Tools, premier fabricant américain d’outillage à main, mais aussi fabricant d’appareillages de test dans le secteur voix, données, images (VDI). Turbotronic distribue essentiellement ses appareils de tests VDI, en vue de tester les câbles de données avec de petits appareils de bonne qualité… Des appareils très appréciés par les électriciens amenés à tirer des câbles de données qu’il faut naturellement tester. Notons en particulier le testeur de câbles VDV 501851/52/53 doté de fonctionnalités de test d’un câble RJ. Son grand frère, le VDV 526200 est un LAN Scout (littéralement éclaireur de réseau) : doté d’un bel écran, celui-ci dispose de fonctionnalités de test du câble et d’un générateur de tonalités permettant de rechercher un défaut dans un câble.

8 FlirLa mesure dans l’infrarouge, c’est avec Flir Teledyne
Flir, une société rachetée par Teledyne en 2021, fait désormais partie d’un grand groupe international : Teledyne est en effet connue dans le monde de l’aérospatial, mais il manquait à son arc la technologie infrarouge maîtrisée par Flir. Aujourd’hui, Turbotronic en est le master distributeur, en l’occurrence le distributeur attitré pour son réseau de distribution de matériel électrique, sanitaire et de chauffage. À l’évidence, Teledyne Flir est un partenaire stratégique de Turbotronic. « Lorsque nous présentons une caméra thermique à un électricien, ce dernier se rend compte de l’avantage qu’il y trouvera en l’utilisant », estime Serge Van de Velde… À condition toutefois d’être aguerri à la mesure par infrarouge. À cet effet, Flir maintient son centre de formation.
Les caméras thermiques de poche C5 offrent aux électriciens, à un prix démocratique, des fonctions évoluées sous un format pratique. La résolution est de 160*120, soit 19 200 pixels et la sensibilité thermique de 70 mK. La superposition des images infrarouges et des images réelles permet d’obtenir plus de résolution dans l’image : c’est la technologie MSX qui prend en charge l’image infrarouge, grâce à la caméra de 5 Mpixels incorporée dans l’appareil, et place les contours détectés sur l’image thermique pour créer une illusion de résolution plus élevée, ce qui permet à l’utilisateur d’identifier facilement l’objet qu’il est en train de mesurer dans l’image infrarouge.

9 WihaLa mesure, c’est chez Wiha aussi
Voici un an, Wiha développait un détecteur de tension sans contact. Le savoir-faire ainsi acquis lui a permis de développer une gamme d’instruments (un VAT de catégorie 4, pour une plage de tension s’étendant de 0,5 à 1 000 V, et un multimètre, afin de satisfaire les besoins nouveaux des professionnels : en l’occurrence, des produits qui ont été pensés pour que l’électricien puisse travailler sur ses activités quotidiennes… Les bornes de recharge des véhicules électriques, les panneaux photovoltaïques : c’est pour satisfaire ces nouveaux besoins que Wiha a développé ces instruments.

Jean-Claude Festinger


En savoir plus (liens Internet) :

AGI Robur
Cembre
Chauvin-Arnoux
Rigid
Phoenix Contact
Klauke
Greenlee
Sefram
B&K Précision
Kyoritsu
Klein Tools
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Flir
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