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Dossier - Octobre 2008

Chauffage électrique direct : à chacun son émetteur


Bernard PlanqueEdito

"Le chauffage électrique au milieu du gué !"

Il y a un an à peine, le contexte économique et la situation énergétique assuraient au chauffage électrique le succès d’un taux de pénétration en croissance. Le secteur du logement neuf individuel et collectif, comptait plus de 60 % de part de marché (y compris les systèmes thermodynamiques). Une telle part de marché n’avait pas été atteinte depuis le milieu des années 70. L’incertitude sur les marchés du pétrole et du gaz, conjuguée à la performance thermique des appareils actuellement sur le marché explique pour bonne part ce phénomène.

Plus récemment, deux facteurs sont venus modifier le paysage du chauffage électrique. Tout d’abord le constat d’une baisse relative de la construction de logements. Ensuite les avancées du Grenelle de l’Environnement, avec la priorité de s’attaquer au secteur du bâtiment et, plus particulièrement, au chauffage. De quoi s’attaquer au plus gros gisement d’économies d’énergie potentielles. Mais, dans son article 4, le projet de loi du Grenelle 1 traitant des consommations électriques du bâtiment porte un coup à la profession. Le chauffage électrique se trouve alors en mauvaise position, peut-être même de façon involontaire. En effet, les exigences de consommation d’énergie primaire limitées à 50 kWh/m2/an laissent peu de place au chauffage électrique, déduction faite des usages captifs de l’électricité. Par ailleurs, les coefficients de conversion en énergie primaire du gaz et du fioul semblent plus favorables que celui de l’électricité. Hérité des années 70, l’actuel coefficient de 2,58 ne correspond plus aux moyens de production et de distribution actuels de l’électricité. Faire marche arrière ? Impossible, car le seuil de 50 kWh/m2/an s’est aujourd’hui cristallisé dans les esprits.
Pourtant, en terme d’émissions de CO2, le chauffage électrique est certainement plus performant que le gaz ou le fioul. Cette préoccupation est cependant reléguée au second rang. Le chauffage électrique, installé dans de bonnes conditions, reste tout à fait compétitif, surtout pour les petites surfaces à équiper.

Aujourd’hui, les modes de chauffage électriques autres que les solutions directes, tels que les solutions thermodynamiques, n’ont pas encore atteint leur plein potentiel économique vis-à-vis des énergies concurrentes. Ainsi, réduire la part actuelle du chauffage électrique direct revient à priver les fabricants de leurs ressources de recherche & développement pour mettre au point les solutions de demain. Les spécialistes du chauffage électrique adhérents du Gifam travaillent d’ailleurs presque tous sur des systèmes thermodynamiques. Le virage a bien été engagé, mais le chauffage électrique risque de se retrouver bloqué au milieu du gué ! Paradoxalement, nos interlocuteurs institutionnels et les pouvoirs publics clament que l’avenir est électrique...

 

Bernard Planque,
délégué général du GIFAM

 

 


Chauffage électrique direct : à chacun son émetteur


Technologies, dimensions, formes et couleurs dynamisent le marché du chauffage électrique direct. Du convecteur à 50€ en voie de disparition forcée, jusqu’au radiateur design à inertie à 1500€, il existe quasiment un émetteur pour chaque situation. La tendance est au design et aussi à un confort qui rappelle étrangement celui du chauffage central, mais sans la tuyauterie ! Classée à part, la salle de bain décuple à elle seule l’imagination des fabricants, qui ont bien compris que dans cet espace privilégié et souvent restreint, on ne badine pas avec le bien être !

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Ne croyez pas qu’un radiateur à fluide est statique.
Chauffée par la résistance noyée, l’huile irrigue les différents conduits
ou tubes de l’émetteur.

Comment s’y retrouver parmi les offres de systèmes de chauffage électrique direct ? Il est possible de faire un choix en abordant d’entrée l’aspect financier, mais l’éventail de l’offre donne pourtant à réfléchir plus en détails. Dans un précédent dossier, nous avions évoqué la régulation et la programmation du chauffage électrique. À présent, arrêtons-nous sur le corps de chauffe lui-même. L’émetteur de chaleur conditionne l’aspect visuel, le design du système de chauffage, le mode de diffusion de l’énergie thermique et l’inertie thermique de l’appareil.
Trois grandes familles d’émetteurs de chaleur se partagent actuellement la majeure partie du marché : les convecteurs, les rayonnants et les radiateurs. Le sèche-serviettes pouvant adopter l’un de ces trois principes, constitue du fait de son usage très spécifique, une catégorie à part.
Chez les constructeurs de maisons individuelles, le choix du chauffage électrique correspond généralement au niveau d’offre globale de la prestation : basique (convecteurs et rayonnants), confort (rayonnants et radiateurs), prestige (radiateurs), haut de gamme (pompes à chaleur ou radiateurs).
Pour l’heure, l’enjeu du chauffage électrique direct est surtout lié aux débats sur les questions énergétiques et environnementales. Les fabricants devront avancer la preuve que le chauffage électrique aura encore sa place dans l’habitat du futur ! Pour cela, l’intelligence des produits occupe une large place dans leurs programmes de développement (voir pour cela le dossier dans Electromagazine n° 16 / janvier-février 2008). Mais revenons aux émetteurs...

 

Le convecteur prépare ses adieux
Héritier du chauffage électrique des années 70, le convecteur a progressé à tous points de vue. Le “grille-pain” utilisé pour chauffer des “passoires thermiques” n’est plus d’actualité. La régulation électronique a permis de limiter les consommations d’énergie. Par ailleurs, les designers ont apporté leur savoir-faire pour réduire l’encombrement, améliorer la circulation des flux d’air en limitant l’assèchement et l’apparition, à l’usage, de traces de salissures sur les murs. Les claquements de dilatation audibles à chaque montée et descente en température font partie du passé. Économique à l’achat, le convecteur n’assure aucune inertie thermique.
Cette technologie de chauffage électrique direct est cependant montrée du doigt lorsqu’il est question de performance énergétique dans le bâtiment. C’est vrai, on peut faire mieux... Pour sa part, la Réglementation Thermique 2012 ne devrait pas manquer de pénaliser l’emploi de telles solutions. La RT2005 a d’ailleurs commencé le mouvement. « Pourtant, ils sont encore très demandés sur le marché, précise Isabelle Savidan, directrice marketing marchés produits pôle électrique chez Atlantic (1). En 2008, sur un total de 3,8 millions d’émetteurs, 1,6 millions de convecteurs, dont 1 million dans le marché de la construction neuve devrait être vendus en France ! » Atlantic a bien envisagé la disparition du convecteur, mais ses clients sont toujours demandeurs... malgré une gamme de plus en plus restreinte. « En 2011, nous estimons qu’il se vendra encore 1 million d’unités ! »
Pas forcément utilisé pour tous les usages, le convecteur trouve par exemple sa place en maison individuelle dans les chambres, alors que des émetteurs rayonnants équiperont les autres pièces de vie et le salon.




Entendu…
> À propos des marques Atlantic et Thermor : « Nous essayons de proposer des gammes de plus en plus différenciées. Depuis 2 ans, nous accélérons cette tendance. En 2009, cela se concrétisera notamment vers les marchés du haut de gamme et de la rénovation. »
> Chez Acova : « Bien que notre cœur de marché soit le produit de confort relativement accessible, nous cherchons à développer quelques appareils de prestige. »
> Chez LVI : « En octobre, un appareil acier à fluide à basse température de contact arrive sur le marché des crèches et écoles. La gamme de radiateur en résine granitée Gällé (imitation pierre) va être étoffée fin 2008. »


 

Le rayonnant reste en bonne place
Avec une prévision de 800 000 unités en 2008 sur les marchés du neuf et de la rénovation, les émetteurs rayonnants prennent doucement le pas sur les convecteurs. « Mais le marché tend à décliner, après le succès rencontré dans les années 90. Les appareils sont pour beaucoup installés en rénovation », souligne Elisabeth Pierson, responsable marketing chez Acova. Comme son nom l’indique, l’émetteur diffuse son énergie thermique par le rayonnement de sa surface émettrice, protégée par une grille perforée. Mais il ne rayonne jamais à 100 %. Car l’air au contact de la paroi rayonnante se réchauffe et créée un mouvement convective ascendant. Chez Atlantic, le rayonnement concerne 70 à 90 % de la puissance de l’émetteur, notamment sur les appareils cœur de gamme tels que Soluis (Atlantic) et Amadeus (Thermor). « Du fait du rayonnement d’une paroi chaude, cette technologie nécessite de prêter attention aux types de pièces et à leur configuration », remarque Eric Baudry, responsable marketing pour le groupe Muller (2).

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A l’inertie de la fonte, la plupart des fabricants ajoute une façade rayonnante
pour commencer à chauffer la pièce sans attendre la montée en température
du corps de l’émetteur.

 

 

La fonte : une valeur sûre
L’émetteur électrique direct de type radiateur, arrive dans l’habitat principalement par la filière rénovation (9 ventes sur 10). Il s’agit d’appareils haut de gamme. Entre 2007 et 2008, le marché des radiateurs (toutes technologies confondues) a bénéficié d’une progression de 12 %. Pour 2008, le marché est estimé à 500 000 unités. « On observe un glissement progressif du rayonnant vers le radiateur », ajoute Eric Baudry, responsable marketing pour le groupe Muller. Cette famille se divise en deux sous groupes : la technologie sèche et la technologie fluide.
L’aluminium constitue l’un des corps de chauffe de la technologie sèche les plus anciens. Réactif à l’allumage et léger, le corps aluminium offre néanmoins peu d’inertie et se trouve concurrencé depuis quelques années par la technologie fluide. Ses ventes sont stables.
Autre matériau : la fonte. En dehors de l’impression de pérennité ou de solidité, son principal atout demeure l’inertie thermique. « Mais à l’inverse, l’inertie peut devenir un handicap à la mise en chauffe », remarque Isabelle Savidan chez Atlantic. C’est pourquoi le radiateur fonte haut de gamme Maradja (Atlantic) ou Equateur (Thermor) dispose d’un film chauffant en façade en complément de la résistance disposée dans le corps en fonte de l’émetteur. Pour démocratiser ce segment de marché vers le “moyen de gamme”, Atlantic prévoit d’ailleurs de lancer mi-2009 un appareil en fonte, mais sans film chauffant.


« Très tôt nous avons développé le principe de la “chaleur douce” en noyant une résistance dans un bloc en fonte, explique Eric Baudry pour le groupe Muller. Nos marques Noirot, Applimo et Airelec disposent aujourd’hui de radiateurs dotés d’une résistance surfacique additionnelle de 300 W disposée en façade de l’appareil. » Mis sous tension, le radiateur monte en température à 70 °C en moins de 19 minutes, pendant que la résistance surfacique additionnelle rayonne dans la pièce. Soleidou 2 d’Applimo, de même qu’Actifonte de Noirot mettent en application ce principe. « Nos appareils, d’une puissance de 750 à 2 000 W, sont plutôt destinés à la rénovation, dans des bâtiments pas forcément bien isolés. En revanche, pour l’habitat neuf, les besoins de puissance sont de plus en plus réduits. Notre R&D travaille sur la prise en compte des apports gratuits et d’une ventilation performante. Demain, dans la construction neuve, nous aurons besoin de 250 à 300 W pour une pièce de vie. Pas plus. »


Suivant une autre stratégie, les radiateurs de la marque Acova, en acier ou en aluminium, utilisent 100 % de leur puissance pour atteindre la température de consigne, puis régulent la puissance via une régulation chrono-proportionnelle : « Nous proposons cette technologie de régulation par micro-coupure déjà depuis une dizaine d’années », souligne Claire Lentgen, chef de produits chez Acova.
Mais le radiateur n’est pas uniquement métallique. Il peut aussi intégrer des matériaux à forte inertie comme la pierre (céramique, stéatite, pierre de lave, brique). « Cependant, les réseaux de distribution professionnels font davantage confiance aux appareils fonte ou aluminium, note Isabelle Savidan chez Atlantic. Notre offre Céramique ou Stéatite est pour l’instant destinée à la filière GSB. » Cela n’empêche pas LVI de proposer un radiateur à inertie en résine granitée imitation pierre, doté d’un câble chauffant de 400 à 1 800 W noyé dans la résine : « C’est un produit phare plutôt destiné à la rénovation haut de gamme », précise Christophe Latapie, directeur de LVI France.
Chez Campa, le radiateur en acier Jobel allie à la fois rayonnement et inertie : un bloc de pierre de lave massif est pris en sandwich entre deux émetteurs rayonnants, pilotés indépendamment.

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Le radiateur à fluide garantie une inertie importante du corps de chauffe,
avec une température relativement constante.

 

 

Radiateurs à fluide
Huile et électricité semblent faire bon ménage à en croire le marché du radiateur à fluide, en légère croissance. Son principal atout ? Rappeler les valeurs du chauffage central.
Mais faut-il vidanger régulièrement son radiateur tout comme le moteur de sa voiture ? Cela dépend... des préconisations des constructeurs. Lancés depuis 18 mois, le Galapagos d’Atlantic et le Bilbao de Thermor contiennent une huile minérale recyclable. « Nous conseillons de la changer tous les 10 ans, bien que notre fournisseur garantissent sa non-dégradation. Nous avons pour cela commencé à former des installateurs à cette mission», précise-t-on chez Altantic qui va prochainement étoffer sa gamme de radiateurs fluides. De son côté, Acova utilise une huile inaltérable, garantie permanente. Chez LVI, le fluide minéral utilisé dans les sèches-serviettes est lui aussi permanent. LVI propose aussi un fluide végétal (également permanent) qui, outre son aspect écologique, offre une grande capacité thermique massique, c’est-à-dire une plus grande inertie.


Spécialiste du radiateur à fluide caloporteur, LVI dispose d’une gamme de 40 appareils en acier suédois. La gamme Epok, d’allure classique à tendance rétro va jusqu’à rappeler le bon vieux radiateur de chauffage central en fonte. Une nouvelle version adopte un boîtier de commande mural et numérique. Cet automne, LVI lance également deux nouvelles lignes :  Tamari, un radiateur à lame de style déco et Thaj, radiateur en aluminium. « Thaj est un appareil d’entrée de gamme doté cependant d’un récepteur à courant porteur X2D pour les marchés dans l’habitat neuf », observe Christophe Latapie.
Chez Acova, la gamme de radiateurs à fluide en acier, se nomme Taïga. « L’inertie est directement proportionnelle à la taille du radiateur à fluide et donc au volume de fluide qu’il embarque, lance Claire Lentgen, chef de produits chez Acova. Nous proposons ainsi des émetteurs de relativement grande surface. En témoigne le Fassane Premium TVXD, lancé l’année dernière. Il s’agit d’un radiateur à fluide à tubes horizontaux et à double nappe. » Doté de collecteurs spécifiques, cet appareil induit par ailleurs un effet d’échange thermique Vortex.

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Pour la salle de bain, les fabricants vont jusqu’à imaginer
des radiateurs mixtes : électriques et à eau chaude !

Sèche-serviettes : le bien-être avant tout
Le marché des appareils sèche-serviettes progresse actuellement de 8 % par an. Ces émetteurs dédiés à la salle de bain utilisent principalement la technologie fluide (90 % du marché), perçue comme la plus confortable. Objectif : chauffer la salle de bain et les serviettes. Ici, astuces, accessoires, voire gadgets se bousculent pour un espace occupé... seulement 2 heures par jour. Par exemple, le boîtier de commande est remonté à mi-hauteur pour faciliter sa manipulation. La structure à un seul mât permet de glisser les serviettes plus facilement sur les barres supports. Timer et “booster” permettent de porter la salle de bain à la bonne température et surtout au bon moment. LVI propose sur certains appareils un boîtier de commande mural à infrarouge agrémenté d’une radio FM ! Le radiateur Campaver Bain de Campa intègre un miroir sur toute sa façade. Les dimensions prennent une importance capitale, car la salle de bain est parfois exiguë... Campa, comme Noirot ou Applimo travaillent sur des appareils étroits, de la largeur d’une serviette pliée.  Atlantic propose aussi un “Duo Système” pulsant de l’air chaud en partie basse et arrière de chaque coté des lames. De quoi ajouter 750 W de puissance sur un appareil de 1 000 W.


« Les radiateurs asymétriques remportent un vif succès, ajoute Elisabeth Pierson, responsable marketing chez Acova. La tendance est aussi aux programmations sophistiquées car la salle de bain est peu occupée. On ne la chauffe pas toute la journée, mais lorsque l’on s’y trouve, on souhaite y trouver un maximum de confort. » De profil asymétrique à gauche ou à droite, Regate Twist + Air d’Acova, sèche-serviettes à inertie fluide, dispose d’un booster et va même jusqu’à pivoter à 180° autour d’un axe vertical !
Pour sa part LVI dispose d’un catalogue de 15 modèles, dont un appareil à la fois relié au circuit de chauffage central et électrique (idéal pour les périodes précédant ou suivant la saison de chauffe). Positionné en entrée de gamme, le nouveau sèche-serviettes soufflant Tiguala de LVI emprunte un design classique pour un positionnement sur le marché de la construction neuve.

 

Design à la pointe
Si les convecteurs deviennent plus compacts grâce à une conception plus soignée, ces émetteurs ne concentrent pas les efforts des designers en terme d’esthétique. La bataille se joue plutôt sur des produits à plus forte valeur ajoutée. Nous sommes passés de l’ère du fonctionnel à l’ère du design. Christophe Lapatie, LVI France confirme : « Le design devient de plus en plus important sur les produits haut de gamme ! ». Les rayonnants, pénalisés par leur grille perforée indispensable à leur appellation de “rayonnant”, font déjà l’objet d’efforts plus importants. Au sein de sa R&D, Altantic travaille actuellement sur l’ajout de matériaux tel que le verre pour essayer de sortir de la traditionnelle façade perforée. « Depuis 5 ans, nous proposons une gamme décorative de rayonnants baptisée Tatou chez Atlantic et Emotion chez Thermor, explique Isabelle Savidan chez Atlantic. L’originalité tient au fait que des joues en bois ou en aluminium brossé viennent côtoyer la grille en métal brossé ou couleur beige. »


L’imagination de designers de renoms est parfois mise à contribution. De forme sculpturale simple, Orféo d’Acova est le fruit des designers italiens Perry King et Santiago Miranda. Ici, le corps en acier est habillé d’un voile plissé en aluminium anodisé. Dans sa version électrique Orféo se décline en sèche-serviettes. « Nos investissements en design sont très importants, surtout concernant les radiateurs et les sèche-serviettes, souligne Eric Baudry, responsable marketing chez Campa. Puisqu’ils sont visibles, autant qu’ils soient beaux ! D’une façon générale, les appareils sont de plus en plus compacts, à performance égale ou supérieure. Du point de vue esthétique, ils sont soit très discrets, soit très visibles comme cela est le cas pour nos produits Campa qui intègrent pour beaucoup le verre et sont disponibles selon une douzaine de couleurs. »


Nous sommes loin de l’époque où les radiateurs étaient peints sur les chantiers ! Aujourd’hui les couleurs s’affichent en catalogue.  Acova propose un nuancier de 50 teintes. « Notre process de fabrication nous permet de livrer un appareil à la couleur souhaitée sous 10 jours départ usine », annonce Elisabeth Pierson. Chez LVI le radiateur Gällé en résine granitée imitation pierre est proposé selon 4 teintes, du blanc au noir anthracite. Coté design, il inspire la sobriété contemporaine : un rectangle parfaitement plat d’une épaisseur de 66 mm ! Dans la salle de bain, le sèche-serviettes haut de gamme de LVI intègre teck et acier pour s’assortir à la colonne de douche et au plancher.
Le design c’est aussi la multi-dimensionnalité des versions : verticale et verticale étroite, horizontale et horizontale basse... Et parfois même l’harmonisation des formes entre les différentes technologies d’une même marque. C’est le cas des différentes marques du groupe Muller où radiateurs et convecteurs adoptent la même esthétique.
Pour clôturer ce dossier, lançons une idée : pourquoi appareillages électriques d’installation et émetteurs de chauffage électrique direct ne suivraient pas une même ligne de design (couleurs, galbes...) sur certaines gammes communes ?

Michel LAURENT

(1) Atlantic regroupe les marques Atlantic et Thermor.
(2) Le groupe Muller regroupe les marques Campa, Applimo, Noirot et Airelec.

 

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