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Dossier - Mai 2009

Outillage et fixation : les clés de l’efficacité


Philippe DEBECOEdito

"Apporter directement le service à l’électricien"

S’il y a bien longtemps que les besoins des électriciens ne se limitent plus aux seuls câbles et autres goulottes, il aura fallu attendre une éternité pour que les distributeurs de matériel électrique se décident enfin à développer une véritable offre spécialisée en matière d’équipement et d’outillage. Trop souvent, les électriciens en étaient réduits à s’équiper par correspondance ou directement chez le fournisseur – pour un résultat coûteux, et parfois peu ou pas adapté.

Les distributeurs ont pourtant un rôle majeur à jouer en matière d’équipement des électriciens : le métier évolue et se diversifie, de nouveaux produits font quotidiennement leur apparition et il existe un réel besoin de sensibilisation et d’accompagnement des nouvelles générations. Un besoin peu exprimé mais pourtant bien présent, qu’il s’agisse de sécurité sur les chantiers, de facilité ou de confort de travail.
Pour répondre à ces attentes, les distributeurs doivent proposer une offre à la fois pointue technologiquement et pertinente par rapport aux conditions de travail de la profession.

Les électriciens interviennent souvent dans des zones peu ou pas éclairées ? Il faut donc leur apporter des solutions d’éclairage.
Les électriciens sont les plus gros « perceurs de béton » du BTP ? Il faut donc leur proposer des solutions complètes comprenant perceuses, forets et consommables pour la fixation, mais également des masques anti-poussières ou des protections oculaires.
Les électriciens sont de plus en plus conduits à travailler en hauteur, notamment pour la pose de panneaux solaires ? Il faut donc leur proposer des solutions anti-chutes.
Les électriciens travaillent dans des positions improbables ? Il faut donc leur proposer des vêtements et des chaussures souples qui ne les gênent pas dans leurs mouvements.

Tout cela s’inscrit dans une démarche proactive de service à valeur ajoutée et de conseil. Cette démarche, GROUPE SOCODA la met en œuvre à travers le développement de corners OPI chez chacun de ses distributeurs en matériel électrique. En tant que leader de la distribution indépendante pour les métiers du bâtiment et de l’industrie, notre devoir est de faire gagner du temps à la profession en lui proposant des solutions adaptées à la réalité du terrain… et de leur quotidien.

 

Philippe de Beco,
Président du Directoire de GROUPE SOCODA

 


Outillage et fixation : les clés de l’efficacité


L’outil prolonge la main. Il est donc naturel pour les professionnels de rechercher la perfection au travers d’équipements toujours plus performants. L’électricien est particulièrement attentif à la qualité de son outillage et, à ce titre, généralement curieux des innovations lui permettant de simplifier sa tâche, en toute sécurité. Coté consommables et fixations, il est utile de relever les yeux quelques instants pour observer les nouveautés… qui se bousculent dans les catalogues des fabricants.

 

FACOM ouv

S’il est un secteur dynamique et en constante évolution, c’est bien l’outillage dédié aux professionnels. L’électricien bénéficie largement des évolutions apportées par les fabricants. Trois axes mettent en évidence l’intérêt d’un outillage adapté :
- gagner du temps ;
- assurer sa sécurité et limiter sa fatigue ;
- effectuer un travail de qualité.
En complément de l’outillage, ce dossier aborde également les solutions de fixation utiles aux missions de l’électricien sur le chantier, qu’il s’agisse de travaux neufs ou de rénovation. Là encore, une fixation adaptée et correctement dimensionnée contribue aux trois axes précédemment cités.

 

Sans fil : l’électroportatif agile
01 MAKITATendance certaine, l’outillage électroportatif sur batterie adopte aujourd’hui des technologies fiables et performantes. Les perceuses visseuses sont en majorité vendues sur batterie. Quant aux perforateurs SDS, les ventes d’appareils sur batterie progressent rapidement (photo 1)… Le couple électrochimique Lithium-Ion a récemment permis de réduire le poids des batteries de 40 %, d’améliorer la compacité et d’oublier tout effet mémoire lors des recharges. En 1975, Makita dévoilait son premier outil sur batterie. Aujourd’hui, notamment grâce à la performance du chargeur, un cycle de charge à 100 % s’effectue en 22 minutes sur un couple Lithium-Ion ! Que de progrès. Très compactes, les batteries Lithium-Ion sont plus légères et ne souffrent pas des effets de mémoire de charge. On notera que les chargeurs Li-Ion auscultent véritablement la batterie pour assurer la charge optimale. Rappelons qu’à court terme, le couple galvanique Cadmium-Nickel sera interdit à l’échelle européenne. Mais ne jetez pas vos outils, car certains fabricants proposent alors de remplacer, en échange standard, les batteries Cd-Ni des appareils existants par des accumulateurs Ni-Mh de même empreinte et dimensions (système de charge identique).


Chez Bosch, l’idée de l’électroportatif sur batterie fait son chemin depuis 25 ans. La gamme sans-fil Lithium-Ion s’élargit avec deux tensions 14,4 ou 18 V. Arrive également une nouvelle visseuse et boulonneuse à choc (150 à 180 Nm pour tête M6 à M16) dotée d’une batterie 3Ah. Pour les « pro » de la finition, le découpeur-ponceur sans fil GOP 10,8 V Li (batterie Li-Ion) permet d’effectuer des coupes en plongée, des coupes et des ponçages affleurants ou des décapages, le tout dans des endroits difficiles d’accès.


«À l’horizon 2010, sur le marché de l’outillage professionnel européen, nous estimons qu’un appareil sur deux fonctionnera sur batterie, explique Anne Fayolle, chef de produits outils professionnels, de perforation, sans fils et mesure chez Bosch. Nous développons ces outils de manière réellement spécifique à l’utilisation sur batterie.»


Wurth vient pour sa part de passer aux batteries Lithium-Ion de 12 à 18 V sur sa gamme électroportative, notamment pour son offre de visseuses, pour les mêmes raisons et avantages que ceux décrits précédemment.

 

Moins de fatigue et plus de sécurité
La rainureuse à béton doit surtout attirer l’attention sur la capacité d’aspiration des poussières mise en parallèle. L’aspirateur industriel proposé par Makita permet de brancher l’alimentation électrique de l’appareil. Ainsi, l’aspiration démarre lorsque l’appareil entre en fonctionnement et prolonge l’aspiration quelques instants après l’arrêt selon une temporisation. Limiter la diffusion des poussières représente un enjeu important pour les professionnels régulièrement exposés. Chez Bosch, le perforateur filaire GBH 2-23 REA reçoit un système d’aspiration amovible situé sous l’appareil. Il utilise la ventilation de la machine pour aspirer les poussières.
Deuxième ennemi : les vibrations. Makita propose, depuis plus de 2 ans, des perforateurs, meuleuses, scies-sabre et scies-sauteuses, dont la conception est spécialement étudiée pour réduire au maximum les vibrations transmises à l’utilisateur. La technologie anti-vibrations AVT assure un amortissement à la fois passif, à l’aide d’une poignée amortie sur ressort, et actif. La compensation active résulte d’un double dispositif interne de masselottes sur ressorts, mues par 2 conduits d’air, et agissant en contrepoids actifs. « Réduire les vibrations permet d’utiliser les outils plus longuement sur un chantier, sans dépasser le temps maximum d’utilisation prescrit par les directives européennes ni risquer l’apparition de troubles chez les professionnels », souligne Michel Devigne, chargé de mission chez Makita. Il existe aussi un concept de liaison semi-élastique sur les meuleuses, permettant, en cas de blocage du disque, de désolidariser l’arbre moteur du pignon. Ce système, baptisé SJS, accroît la durée de vie de la machine et améliore la sécurité de l’utilisateur.
Même constat chez Bosch avec le nouveau perforateur GBH 3-28 DFR (800 W – 3,5 J) et le GBH 5-40 DCE (1 150 W – 2 à 11 J) intégrant le concept « Vibration  Control » afin de réduire de façon drastique le niveau de vibrations transmis à l’utilisateur. Astuce sur le GBH 5-40 DCE : le mandrin Vario-Lock du perforateur permet de changer l’outil d’une seule main.

 


Tournevis spécial bornier !
01 encadre WURTH02 encadre FACOMSur l’appareillage électrique (contacteurs, relais, borniers, disjoncteurs…), les empreintes des têtes de vis sont spécifiques et il n’est pas toujours facile de serrer correctement une vis avec un tournevis plat ou de type cruciforme. C’est pourquoi certains fabricants ont récemment lancé des tournevis isolés 1 000 V ou des embouts adaptés. Wurth propose par exemple un embout long ? PH ou PZ spécifique, de même que les tournevis isolés adéquats. Chez Facom, les tournevis isolé Bornéo ont été conçus pour ces vis spécifiques.


 

Accessoires : beaucoup d’innovations
Pour Jean-François Chanudet, chef de groupe produits accessoires chez Bosch, la scie trépan traduit de fortes évolutions : « Les cloches bi-métal très polyvalentes permettent d’attaquer le bois, l’acier et même l’inox. De plus, le système de porte-outils Power Change supporte avec une unique référence l’ensemble des diamètres de scie et tous les forets. Sans compter la possibilité d’adapter une queue hexagonale ou SDS-plus. » Pour le carrelage et le béton, la scie diamant (sans percussion) doit être refroidie par eau. En 2008, Bosch a lancé un coffret pour électriciens intégrant une scie diamètre 67 mm.
Bosch propose également son foret XL5 à emmanchement SDS-plus qui, outre le fait d’assurer une plus grande productivité pour une durée de vie plus longue, réduit la transmission des vibrations même lors du  perçage des fers d’armature. C’est ici l’exemple type du consommable qui évolue au même rythme que la machine. L’efficacité est aussi au rendez-vous avec les burins à taillant auto-affutants Rtec, capables d’assurer 15 % de démolition en plus pour 100 heures d’utilisation (soit 30 % de vie en plus). Et pour les forets ? « La tendance est au multi-matériaux avec un seul foret, utilisé du PVC au béton avec percussion, en passant par le bois et l’inox ! Nous avons également lancé en janvier 2009 un disque de meuleuse d’angle “multiconstruction” 115 ou 125 mm, 1 ou 1,6 mm d’épaisseur, pour le PVC, le bois, l’inox et les matériaux de maçonnerie. »

 

Tracer de niveau
02 BOSCHUn niveau laser croix permet de projeter sur les différentes surfaces d’un bâtiment, une ligne verticale et une ligne horizontale. À la clé : un travail précis et rapide, d’autant plus qu’en intérieur le tracé laser est visible jusqu’à 20 m, voire jusqu’à 50 m avec un accessoire récepteur (photo 2). « Le taux d’équipement des professionnels reste encore faible, souligne Olivier Vareille, responsable marketing mesure chez Bosch. Toutefois, la qualité des appareils progresse et les prix baissent. »


Chez Wurth, l’électricien souhaitant réaliser une mise à niveau ou un alignement peut utiliser un laser projetant 5 points à 90° sur les murs ou une ligne verticale / horizontale (laser croix auto-nivellant CLL 06). « Fin 2009, nous devrions lancer un laser de couleur verte, plus puissant et plus visible que le rouge », souligne Frédéric Jost, chef de produit / marketing bâtiment / mesure laser, électroportatif.

 

L’outillage « périphérique »
Indispensables ou non, ces outils évitent parfois de perdre du temps sur un chantier. Premier exemple avec le détecteur mural : en le glissant sur la surface d’une paroi, le DMF 10 Zoom de Bosch permet de détecter la présence d’un câble sous tension (jusqu’à 5 cm de profondeur) ou d’une structure métallique (jusqu’à 10 cm). De quoi éviter la catastrophe lorsque l’on perce !
03 FACOMLa pince Swingo de Facom coupe et dénude le câble en une seule opération. Elle reçoit des câbles de section 0,02 à 10 mm2 et change de lames facilement. Coté durée de vie, elle a été testée sur 150 000 cycles. Plus rare : la pince à couper et dénuder les deux cotés d’un câble. Dédiée surtout aux tableautiers, elle permet de réaliser 3 opérations en 1. Toujours chez Facom, l’appareil à emporte-pièce manuel hydraulique 986108 permet d’adopter 2 positions de découpe de tôle par rapport à la façon d’actionner l’appareil. Sans changer d’accessoire, mais uniquement par rotation de la tête, l’utilisateur trouve ainsi la meilleure position de travail (photo 3).
Autre innovation : la pince à sertir les cosses 673838, capable de maintenir celle-ci dans la position correcte avant sertissage, pour câbles de 0,4 à 6 mm2. La qualité du sertissage est ainsi assurée.


Retour à la pince à dénuder et couper, avec la célèbre Stripax lancée par Weidmüller en 1978. Elle représente à elle seule 35 % du marché mondial (vendue à 2,5 millions d’exemplaires). « L’actuelle version lancée en 2000 verra arriver sa remplaçante en septembre 2009. La nouvelle pince élargit la section de dénudage de 0,08 à 10 mm2 », souligne Alban de Dieuleveult, responsable produits connectique électrique, outillage et repérage. Deux tailles de poignées sont composables à l’aide de coques plastiques amovibles. Les petites mains sont sauvées ! Cette pince coupe jusqu’à une section de 6 mm2 et peut dénuder partiellement sur 3 mm.
04 WEIDMULLERAutre innovation : le swifty set. Il s’agit simplement d’un tournevis équipé d’un petit coupe-fils (rigide jusqu’à 1,5 mm2, souple jusqu’à 2,5 mm2) (photo 4). Il fallait y penser ! AGI propose de remplacer les starters des réglettes fluorescentes en un tour de main à l’aide du Démostart de E-Robur. 05 AGIDe la forme d’un manchon, creux en son extrémité, l’outil vient entourer le starter. Il n’y a plus qu’à tourner et à retirer l’ensemble sans démonter le capot ou briser le boîtier plastique vieilli du starter (photo 5). À l’opposé de ce « manchon », deux ergots permettent d’aligner les contacts des tubes fluorescents. Pratique !


06 CABLE EQUIPEMENTSComment connaître la longueur d’un câble ou savoir combien il en reste enroulé sur un touret ? Câble Équipements propose le mesureur de câble électronique CM3000 fonctionnant par réflectométrie pour mesurer une longueur de 5 à 1 999 m. (photo 6)

 

 

Travail sous tension
Les dispositions de la norme C 18-510 sont établies pour assurer la sécurité des personnes contre les dangers d’origine électrique lorsqu’elles effectuent des opérations hors tension et sous tension. Dans les deux cas, les habilitations sont évidemment différentes. Le travail sous tension sur les réseaux basse tension nécessite notamment l’utilisation d’outils à main isolés 1 000 V selon la norme IEC 60900.
07 CATU« Ces outils sont également préconisés pour les travaux à proximité des installations sous tension, dans les zones de voisinage, explique Christophe Lay, en charge de la gamme d’outillage chez Catu. L’outillage à main isolé 1 000 V sera d’ailleurs de plus en plus souvent préconisé dans les textes normatifs. » Aujourd’hui l’offre sur le marché s’est bien étoffée et n’est plus uniquement réservée à la clientèle traditionnelle d’EDF. « Chez Catu, nous proposons une gamme de 100 références, car l’électricien doit pouvoir choisir le bon outil pour la bonne application. Dans le cas contraire, il peut se trouver en situation de danger », souligne Christophe Lay. Depuis 2 ans, Catu a lancé la nouvelle gamme de tournevis et de pinces Isomil 2, offrant notamment une meilleure tenue dans la main. Plus original et exclusif : une pince à enficher les cosses de type Faston. Catu propose aussi un coupe-câbles à crémaillère jusqu’à 300 mm2 cuivre ou 450 mm2 aluminium. Autre outil peu courant : des jeux de clés 6 pans, clés plates, douilles et une clé dynamométrique, elle aussi isolée 1 000 V (photo 7).


08 WURTHChez Wurth, sur 3 000 références d’outils à main, environ 250 sont dédiées aux électriciens. L’outillage isolé 1 000 V comporte des gammes de tournevis, pinces, clés à fourche (10 à 22 mm), douille ? et clés à cliquets. En 2008, Wurth a lancé un coffret compact de tournevis comportant un manche et 12 lames isolées, très rapide à changer. Chaque lame peut s’utiliser sans le manche, avec un chapeau rotatif comme tournevis de précision (photo 8). Devant le succès de son tournevis à magasin d’embouts, Wurth prévoit de lancer mi-2009 son équivalent isolé 1 000 V. « Début 2010, nous lancerons une pince isolée 1 000 V à tenir comme un pistolet, dévoile Frédéric Lose, chef de marché division maintenance et chef de produits outillage à main, Wurth France. Celle-ci procurera plus de force de préhension et conviendra notamment aux accès exigus. » D’une manière générale, Wurth vend quasiment autant d’assortiments isolés que non isolés, entre autres pour les besoins de maintenance.


Pour Richard Lassalvy, chef de produits électriciens, électroniciens et plombiers chez Facom, les sets d’outils isolés 1 000 V remportent un franc succès : « Même s’ils n’utilisent pas régulièrement d’outillages isolés, les professionnels s’équipent de ces ensembles prêts à servir… au cas où. » 


09 CK OUTILLAGECK Outillage a, pour sa part, mis au point une pince universelle oblique isolée. Dans les mors, deux demi-orifices permettent de maintenir un clou ou une broche verticalement. Une encoche spéciale permet de maintenir un écrou carré. Enfin, son bec à profil biseauté assure un passage dans les zones étroites et facilite la mise en forme des câbles de plus de 6 mm2 (photo 9). Dernier lancement CK Outillage : la gamme de tournevis Dextro, déclinée en version isolée 1 000 V (19 têtes et 5 jeux) et non isolée (33 têtes et 3 jeux). « Habituellement, les tournevis sont conçus pour les vis à bois et les vis à métaux, explique Stéphane Polla, chef des ventes pour CK Outillage France. Ici nous ne proposons pas de compromis, mais des outils spécifiques pour les vis à métaux, qui nécessitent une pression unique à la fin de l’opération de vissage, et non de façon constante comme pour les vis à bois. » Quatre fines arrêtes le long du manche participent à la tenue en main et évite à l’outil de rouler une fois posé. Coté embout de vissage, des nervures spéciales s’engagent vers la droite dans la fente de la vis pour réduire le risque de rejet et de glissement (technologie Grip Tip). À l’opposé, sur l’extrémité du manche, un marquage identifie le type d’embout. « Chaque produit est testé individuellement sous 10 000 V », souligne Stéphane Polla.


10 KLAUKEGarantie à vie, la gamme Eleck-line de Klauke (primée par l’International Forum Design à Hanovre en 2007) se compose de 2 familles et 300 références distinguées par leur couleur : bleu et jaune pour le travail hors tension, rouge et jaune pour les travaux sous tension (photo 10). « Nos tournevis sont réalisés en acier recuit et non chromé, afin d’éviter l’écaillage, explique Stéphane Weiten, directeur achats et marketing Klauke France. Antidérapant et ergonomique, le manche est constitué de matières plastiques rigides et souples. » Quant aux pinces universelles (Klauke en est l’inventeur), à l’intérieur des poignées, un espace laissé libre permet de marquer son outil au feutre indélébile sans endommager l’isolant en faisant des entailles comme cela est trop souvent observé. Dans la mâchoire, une pré-forme assure le maintien des écrous. Toujours chez Klauke, retour aux tournevis isolés avec la E-Smart Box, coffret contenant 11 lames à clipper sur un manche et un détecteur de présence de tension.


11 SIBILLE OUTILLAGESibille Fameca Electric dispose d’une large gamme d’outils isolés 1 000 V sous la marque Sibille Outillage. On remarquera en particulier la clé à cliquets à verrouillage mécanique par bouton poussoir, interchangeable avec toutes douilles. Par ailleurs, en partenariat avec des centres de formation, Sibille Fameca Electric a mis au point une clé à cliquet à carré 3/8e dotée d’un manche court afin d’accéder à des connexions en façade d’armoires exiguës. « Depuis 2007, nous proposons aussi des produits totalement isolants sans aucune partie métallique accessible, complète Frédérique Perrin, responsable marketing. Par exemple, la pince universelle et coupante est constituée de matériaux composites et de lames en céramique. Nous prévoyons d’étendre cette gamme d’outils très légers et représentant un gage de sécurité supplémentaire pour les utilisateurs. » (photo 11)


Dans sa gamme d’outils isolés, Weidmüller dispose d’un tournevis dynamométrique DMSI à lame amovible. Il permet de contrôler sous tension le serrage des vis. Ce produit est fourni avec un certificat d’étalonnage.
Mi-2008, AGI a renouvelé sa série de pinces et de tournevis E-Robur, dont une large part est isolée 1 000 V. « Ces outils à main on été conçus pour une meilleure répartition de l’effort », précise Jean-François Seror, président du directoire.

 

Pour un outillage ordonné
12 FACOMLa traditionnelle caisse à outils, lourde à porter même à vide, a du plomb dans l’aile. Les fabricants proposent aujourd’hui nombre de sacs, sacoches, boîtes et caisses de rangement souvent très astucieuses et pratiques. Facom propose sa boîte à outil textile BST20, mi-souple, mi-rigide, pour des besoins de mobilité (photo 12). « Un best seller ! », souligne Richard Lassalvy.


13 CK OUTILLAGEChez CK Outillage, l’offre de rangement se nomme Tools Systems. Elle permet au professionnel de composer son propre système de rangement à l’aide de mallettes textiles, veste porte-outils (photo 13)… « Nous vendons beaucoup de ces équipements aux électriciens, précise Stéphane Polla. En complément, nous lançons actuellement un “kit innovation” composé d’un sac de rangement doté de pinces, jeux de tournevis et quelques autres outils indispensables. »
Pour les techniciens et chargés d’affaires, Klauke a créé un sac d’outillage 3 en 1. Baptisé Technipro, celui-ci comprend une sacoche principale et 2 pochettes.
AGI privilégie la légèreté de ses caisses à outils et valises de maintenance, conçues en matériaux composites ou en toile.

 


Relation entre niveau de vibrations…
… et temps de travail
L’utilisateur professionnel d’outillage provoquant des vibrations est tenu de respecter une durée maximale d’exposition quotidienne. Un tableau indiquant en abscisse les durées d’utilisation et en ordonnée les vibrations (m/s2) permet de déterminer les zones d’exposition sans danger, à risque et à proscrire (tableau publié dans le catalogue général Makita). Le niveau de vibration est la résultante des valeurs efficaces d’accélération mesurée sur 3 axes. Elle est indiquée dans les documents livrés avec les machines.
À titre d’exemple, un niveau de vibrations de 2,5 m/s2 permet de travailler 8 heures sans risques. Cette durée sera réduite à 4 heures pour 3,5 m/s2 et 1 heure pour 7 m/s2 !


 

Enrouler et dérouler
Petite couronne de câble ou bobines : même combat. Dérouler une couronne évite aux fils ou aux goulottes de s’entortiller comme cela arrive généralement quand on l’extrait de la couronne posée à plat. Cela devient vite l’enfer lorsque l’on gère plusieurs fils.
14 CABLE EQUIPEMENTSCâble Équipements a mis au point Satellite, un dévidoir de chantier de 8,3 kg, entièrement démontable, à ranger dans un sac. Couronnes de câbles ou de gaines et petites bobines peuvent ainsi être déroulées sans craindre le pire. Mobile, le modèle Maxi-Quad permet de gérer jusqu’à 6 couronnes sur chantier (photo 14). « Nous travaillons notamment la légèreté de nos dérouleurs pour en faciliter le transport et la mise en œuvre, ajoute Nathalie Salaün, présidente. En témoigne le Compact 200 que nous venons de lancer. Capable de supporter une charge de 200 kg, ce dérouleur ne pèse que 5,5 kg. »


15 PREFILECLui-même électricien dans la région Sud-Ouest, Pascal Goubert a inventé une machine à préfiler soi-même ses couronnes de goulottes. Compacte, dotée d’un moteur électrique, d’un système d’arrêt automatique et d’une télécommande, la machine réalise le tirage des fils dans la gaine et les opérations d’enroulage de la sonde, puis de la goulotte préfilée. L’électricien peut préparer seul et rapidement ses goulottes préfilées avec les fils et les câbles de son choix (photo 15). Une vidéo montre la succession des opérations sur le site www.prefilec.fr. Prefilec est le nom de l’entreprise créée par Pascal Goubert avec un associé pour fabriquer sa machine en petites séries et la diffuser via la distribution.

 

Colliers et chevilles
La fixation et le maintien en position d’un équipement résument parfois les principales préoccupations des professionnels, aussi bien dans l’habitat que dans l’industrie ou le tertiaire, sans oublier les infrastructures telles que les tunnels. L’électricien n’y échappe pas.
Chez Fischer, la cheville S en polyamide, équipée d’une collerette, évite à cette dernière de glisser dans le trou et d’être perdue. « Elle offre une très grande tenue dans le temps, souligne Didier Koeppel, directeur de la division sanitaire / électricité / supportage. Nous avons sur cette cheville un recul de 20 ans. Sur cette durée, des essais en laboratoire ont déterminé un jeu de seulement 0,2 mm, ce qui est beaucoup moins qu’avec des chevilles en polypropylène. » Autre classique pour charges moyennes, mais offrant la possibilité d’être démontée, la cheville laiton reçoit une vis à pas métrique. Quant au goujon d’ancrage, il est surtout réservé aux charges lourdes telles que certains luminaires ou les armoires électriques.
Qu’en est-il des scellements chimiques ? « Les ventes sont en nette progression ! Il s’agit de résines polyester pour matériaux pleins ou matériaux creux avec l’utilisation d’un tamis. Certains scellements bicomposants se mélangent dans une canule au moment de l’injection. »
16 FISCHERÀ l’aise dans le béton cellulaire, la cheville GB de Fischer présente volontairement une expansion limitée, adaptée à ce matériau. De plus, ses ailettes empêchent la cheville de tourner sur elle-même (photo 16).
Klauke dispose de collier à embase pour le maintien de câbles et tubes, dont l’encombrement permet d’accueillir une vis à tête ronde (ce qui n’est pas toujours le cas sur le marché).


Très spécifique, le collier métallisé MCT d’Hellermann Tyton répond à une obligation imposée dans l’industrie agro-alimentaire et pharmaceutique lors des opérations de maintenance : les colliers doivent comporter des particules de métal afin de pouvoir être facilement détectés s’ils viennent à tomber malencontreusement dans le produit en cours de fabrication.


17 RAYWALRéalisé en acier à ressort et monté par clipsage sur une structure métallique (tôles, poutrelles), les attaches Tigre Bisclips de Raywal supportent ensuite tiges filetées, chaînettes ou filins d’acier. Lancée récemment, cette gamme d’attaches vient réduire le nombre de références habituellement proposées. Seules 3 références (2 à 8, 8 à 16 et 16 à 24 mm) remplacent à présent l’équivalent d’une douzaine de tailles d’attaches. Conçue pour les plaques de plâtre, la cheville métallique Gold à profil plat se pose au marteau et s’installe sans pince (photo 17). Avantage : elle ne tourne pas lors du vissage. « C’est lors du vissage qu’elle s’expanse. Ce système est d’ailleurs réversible et démontable », souligne Roland Jacquemont, directeur général France. Le modèle Gold supporte un poids de 30 kg. La version Tristar, en inox supporte 50 kg.

 


Comment reconnaître un outil isolé 1 000 V ?
Pour faire la distinction entre un outil isolé 1 000 V et un outil standard dont certaines parties protégées par une coque plastique peuvent prêter à confusion, il convient de chercher le marquage spécifique qui doit comporter :
- le double triangle ;
- la mention « 1 000 V » ;
- la mention « IEC 69-100 ».
Ces repères garantissent que l’outil a passé des essais de qualification éprouvants en conception et passe des essais de test pour chaque produit fabriqué.


 

Des consommables pour gagner du temps
Introduit en France il y a 10 ans avec l’arrivée de Gripple, le concept du filin d’acier et son galet auto-bloquant a fait du chemin. Différents embouts spécifiques permettent de fixer le câble sur un plafond béton ou sur une poutrelle métallique et le galet assure le réglage en longueur. De quoi remplacer parfois jusqu’à des centaines de kilos de tiges filetées ! Ces câbles servent aussi à sécuriser l’accrochage des luminaires en faux plafond et le maintien des points de centre DCL lorsque ceux-ci reçoivent un luminaire de… 25 kg. « Gripple s’est également développé en lançant plus récemment le système de suspension C-Clip, rapporte Michel Barda, directeur commercial. Adapté aux longues portées jusqu’à plus de 40 m, un câble d’acier de 6 mm de diamètre, tendu entre parois permet ensuite d’accrocher luminaires et rampes d’éclairage. L’ensemble remplace avantageusement les rails métalliques. »


Toujours dans le but de gagner du temps, Hellermann Tyton, spécialiste du collier de serrage, vient de lancer la famille de collier SpeedyTie, conçue pour être démontable et réutilisable. « Il convient pour les applications temporaires ou simplement pour tenir un assemblage le temps de travaux », ajoute Thibault Nativelle, chef produit fixations, outillage et accessoires.
Autre famille : la cheville à frapper équipée de sa vis, proposée par Fischer. Elle permet de gagner un temps précieux lors de la fixation de goulottes et de plinthes.
18 FISCHERUne cheville qui joue le rôle de collier : chez Fischer cela s’appelle Clipfix Plus (photo 18). Elle s’utilise dans le béton, la pierre ou la brique pleine pour fixer conduites de câbles et tubes flexibles. Le temps de pose est réduit de 80 %. Imaginez une languette courbée en U dont les deux extrémités sont introduites dans le trou. Dotées de lamelles flexibles, elles n’en ressortent pas !


19 AGITerminons par une cheville à visser : L.Vis d’AGI s’installe et se fixe uniquement avec le foret SDS qui a permis de percer le trou ! Il suffit juste de débrayer la percussion pour visser : la tête de la vis accueille les pastilles du foret dans un logement rectangulaire (photo 19).

Michel Laurent

 

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