Télécharger le PDF


 Dossier - Août-Septembre 2023

Outillage et appareils de mesure pour les métiers de l’électricité


Edito

Edito Michel LAURENTOutillage et appareils de mesure : le syndrome du vieux matelas…

Avec un titre comme celui-ci, vous vous demandez bien où je vais vous emmener. Patience…
À l’image de nos écoliers attentifs à la remise à niveau de leurs fournitures pour la rentrée, les professionnels sont invités à se poser les mêmes questions : mon outillage et mes instruments de mesure sont-ils en état ? Correspondent-ils à mes besoins actuels ?
En effet, par la force des habitudes, quel que soit notre métier, chacun de nous travaille dans un environnement qui lui est propre, avec ses outils et son équipement, sans forcément remettre en question les choix initiaux. Pourtant…
L’outil est par définition l’objet qui matérialise l’action souhaitée, généralement guidé par la main du technicien. Tout ou presque passe par les outils et les instruments. De fait, leur influence est grande et recouvre plusieurs sujets fondamentaux pour les électriciens : la sécurité électrique, la qualité de l’action réalisée, le temps passé à cette action, sans oublier le confort d’usage, trop souvent négligé. Dégrader un ou plusieurs de ces quatre paramètres revient directement et indirectement à accroître les coûts pour l’entreprise. La sécurité électrique négligée pourra engendrer des accidents, le défaut de qualité nuira à la relation client-fournisseur et/ou au niveau de marge, trop de temps passé en atelier ou sur chantier induit à une masse salariale plus élevée. Quant au dernier paramètre, le confort d’usage, il parle aussi de l’attrait que peut présenter un poste. Recruter un professionnel et le conserver nécessite d’organiser au mieux son environnement de travail.
L’outillage et les équipements de mesure que l’on utilise depuis des années sont à l’image d’un vieux matelas que l’on décide enfin de changer. Dès lors que l’on essaie la nouvelle literie, on se demande bien pourquoi on ne l’a pas acquise plus tôt tant la différence de confort avec l’ancienne est évidente. Il est donc temps de passer en revue avec un regard critique sa panoplie d’outils et d’appareils de mesure. Mon outillage et mes appareils de mesure assurent-ils encore ma sécurité lors des interventions ? Assurent-ils le niveau de qualité exigé ? Sont-ils encore assez performants ? Répondent-ils à mes différentes missions et notamment au cahier des charges de mes qualifications ? Sont-ils suffisamment ergonomiques pour l’usage qui en est fait ?
Mais disposer des bons outils et appareils de mesure n’est qu’une première étape, car leur usage va de pair avec la formation. Qu’elle soit réalisée au comptoir de son distributeur, en e-learning ou lors de sessions organisées chez le fabricant, la formation reste indispensable au bon usage des appareils les plus pointus. Le fait que l’ergonomie d’un appareil et son interface conduisent à un usage facile ne donne pas toutes les clés, notamment en matière d’interprétation des résultats. Et si l’on paie volontiers pour se former à l’usage d’un appareil de mesure acheté 10 000 €, il est plus compliqué intellectuellement de débourser 400 € pour se former à un équipement acheté au même prix ! L’exemple le plus flagrant est certainement celui de la caméra de thermographie infrarouge dont le prix ne cesse de baisser au fil des ans. Mais tous les utilisateurs de cet outil savent-ils ce qu’est l’émissivité d’une surface ? Tous les utilisateurs de multimètres ont-ils conscience de ce qu’est précisément une mesure TRMS, à l’heure ou ce multimètre est encore trop souvent utilisé pour vérifier l’absence de tension plutôt que d’utiliser un VAT.
Et pour terminer : l’idée n’est pas de changer ses outils sans raison, mais d’être en phase avec les valeurs de son entreprise et avec un minimum de respect pour ses clients. Il m’est arrivé de prêter ma visseuse à un électricien (d’une grande entreprise) qui ne disposait que de tournevis ! Une autre fois, j’ai constaté qu’un salarié d’une petite entreprise de pose d’ouvrants n’avait qu’un vieux seau de peinture pour ranger ses outils. Et ce dernier m’a avoué qu’il utilisait sa visseuse personnelle, car elle était bien mieux que celle fournie par son employeur. Au secours !

Michel LAURENT, rédacteur en chef

 


Outillage et appareils de mesure pour les métiers de l’électricité


Outre l’électricité générale, plusieurs champs d’activité et nouveaux usages élargissent les domaines d’intervention de la filière. Afin de répondre aux différents niveaux d’exigence, les techniciens et intégrateurs de l’électricité doivent se faire des alliés : un outillage performant et ergonomique, accompagné d’équipements de diagnostic et de mesure bien maîtrisés. C’est la première étape d’un projet réussi !

Difficile de lister et de décrire les évolutions des outils et appareils de mesure dans leur ensemble. Le spectre s’élargit au fil des ans et des métiers qui se spécialisent. Quoi qu’il en soit, nous avons fait un tour de table de quelques acteurs présents au sein de la filière pour vous faire part de leurs dernières innovations… Et souligner certains aspects de leur stratégie.

EM142 Dossier AGIAGI : isolation 1 000 V et consignation
Afin de montrer l’étendue de son offre en matière d’outillage isolé 1 000 V, de consignation et d’équipements de protection, AGI a édité un minicatalogue (60 pages), dans lequel les électriciens pourront trouver tous les équipements nécessaires.
« En cette rentrée, nous allons lancer des compositions de pince et de tournevis, des kits de sécurité EPI, de même que des kits d’accessoires de consignation », précise Marie-Noëlle Richard, du service marketing. AGI déroule ici un savoir vieux de 15 à 30 ans selon les familles d’outillage. « Nous continuerons à mettre en avant cette partie de notre catalogue général ! »

EM142 Dossier CEMBRECembre : l’ergonomie du sertissage
Le concept Bi-Linear de Cembre procure à plusieurs de ses outils de sertissage (dont B450 ND-BV, B500 ND et B600 CND) un plus grand confort d’usage grâce à un poids mieux réparti lors de la prise en main.
« Pince d’entrée de gamme, B450 ND-BV assure les sertissages de 6 mm2 à 150 mm2 cuivre (avec 10 matrices) ou 120 mm2 alu (avec deux matrices). Livrée avec une batterie Métabo de 2 Ah 18 V et un coffret de rangement des matrices, cet outil ne pèse que 2,6 kg batterie comprise, explique Olivier Dralet, supply chain manager. L’appareil éclaire sa zone de travail, sa tête pivote et s’ouvre pour le sertissage de manchons, comme sur l’ensemble de nos outils de sertissage. »
Raccordée à un ordinateur via un port USB, la pince délivre les données des cycles de sertissage afin de pouvoir établir un certificat de conformité des sertissages réalisés. La pince B500 ND offre les mêmes fonctionnalités, avec un sertissage jusqu’à 300 mm2 sur cuivre et aluminium. Elle inclut en plus un écran Oled indiquant le nombre de cycles effectués et restant avant un arrêt pour maintenance. Cette pince génère une alarme lorsque le cycle de sertissage est interrompu avant la fin. La phase de décompression est quant à elle réglable (retour total ou partiel). Cet instrument pèse 3,15 kg. Il est livré avec deux batteries.
Enfin, la pince B600 CND reprend les caractéristiques de B500 ND, appliquées aux cosses à la norme DIN. « Nous la vendons à présent en France pour les tableautiers qui exercent selon cette norme. »
La rentrée verra également le lancement de pinces à sertir manuelles : ZKE 610 N (jusqu’à 10 mm2) et ZKE 616 N (jusqu’à 16 mm2).
Qu’en est-il de l’imprimante MG4 ? « Elle fait l’objet d’un excellent démarrage depuis son lancement. Sur le premier semestre de 2023, il s’en est écoulé autant qu’en 2022 ! Sa flexibilité d’usage est reconnue sur le marché », précise Olivier Dralet.

EM142 Dossier Chauvin ArnouxChauvin Arnoux : la mesure spécialisée
Conçu dans une solide mallette de transport IP54, le testeur CA FTV500 assure cinq types de mesures nécessaires pour assurer la performance, la maintenance et la sécurité des installations photovoltaïques : efficacité de conversion, courbe I-V (avec contrôle rapide), continuité des conducteurs de protection, isolement hors tension et sous tension, enregistrement des données. L’ensemble comprend un boîtier déporté avec transmission Wi-Fi. Son alimentation est assurée sur batterie lithium-Ion rechargeable sur alimentation 100-240 V. CA FTV500 fait l’objet d’une double isolation de cat. II 1 000 V à cat. IV 600 V en fonction de la mesure.
Autres applications de mesure avec le DigiFlex, ampèremètre numérique TRMS à capteur flexible 600 V cat. IV. Très compact, son boîtier permet une lecture directe de l’intensité à partir de quelques dizaines de milliampères et mémorise la valeur maximale. Son capteur flexible MA400D-1000 d’une longueur d’un mètre facilite la recherche de courants de fuite dans le cas de départ multiconducteurs nécessitant une grande capacité d’enserrage (jusqu’à un diamètre de 320 mm).

EM142 Dossier HIK MicroHIK Micro : acteur de la thermographie IR
En quelques années seulement, le fabricant chinois de capteurs thermographique s’est forgé une place sur le marché des applications professionnelles de la thermographie infrarouge (et des applications de loisir). Adossé à HIK Vision, spécialiste des solutions de vidéosurveillance, HIK Micro entend se distinguer avec des appareils qui offrent une grande qualité d’image, en partie grâce à des capteurs dotés d’un nombre élevé de pixels. Mais ce n’est pas tout, car ces capteurs offrent une sensibilité thermique élevée entre pixels : en témoigne un faible NETD de 35 à 40 mK. Il résulte de cela une très bonne qualité d’image, qui se traduit notamment par la netteté. Ceci permet de déceler plus facilement les détails. De façon complémentaire, HIK Micro maîtrise l’ensemble du processus de conception des caméras, dont la partie algorithmique. Cela se traduit en particulier par la fonction super IR, grâce à laquelle HIK Micro dope virtuellement le nombre de pixels. À titre d’exemple, la caméra EcoV comprend un capteur de 96 x 96 pixels, mais offre les capacités équivalentes à un capteur 240 x 240 pixels. Soit l’équivalent de 57 600 pixels contre 9 200 pixels pour le capteur physiquement intégré. La caméra EcoV assure une superposition des images visibles et infrarouges.
Enfin, les caméras thermiques HOK Vision bénéficient d’une fréquence de rafraîchissement de l’image à 25 Hz, lorsque la plupart des équipements du marché sont à 9 Hz.
Par ailleurs, les caméras thermographiques HIK Micro font toutes l’objet d’une garantie de base étendue à 10 ans pour le capteur, trois ans pour la caméra et deux ans pour la batterie. Et cela sans enregistrement post-achat.

EM142 Dossier KlaukeKlauke : le sertissage pratique
Depuis le début de 2023, Klauke propose une pince manuelle à cliquet K 507 WF de la série 50 destinée à sertir les embouts. Cette pince incorpore trois matrices pour les embouts 0,5/6 mm2, 10/25 mm2 et 35/50 mm2, avec, en option, les matrices 2 x 6 mm2. Celles-ci s’intervertissent rapidement en retirant simplement deux goupilles. « Conçue pour un usage ponctuel selon différentes sections de fils, cette pince dispose de matrices compatibles avec notre outil à sertir EK50ML sur batterie », ajoute Stéphane Weiten, directeur achat et marketing.
La pince K 507 WF réalise un excellent compactage et sertissage sur différents types d’embouts, avec un déclenchement seulement en bout de course. Il existe toutefois une molette de débrayage volontaire. Cette pince est complémentaire de la pince K 507 pour les cosses pré-isolées, pouvant également accueillir ces matrices.
« Dans la série 50, nous introduirons bientôt de nouvelles matrices, pour la coupe de câbles et de fil, voire pour d’autres actions. »
Outre les solutions de sertissage, le catalogue Klauke comprend des appareils de mesure tels que multimètres, pinces ampèremétriques et VAT.

EM142 Dossier KNIPEXKnipex : des pinces toujours plus techniques
« Le marché de l’outillage pour les électriciens devient très technique, avec des intervenants de plus en plus spécialités réclamant des outils toujours plus dédiés, reconnaît Yann de Tonquedec, directeur Knipex France. De fait, la polyvalence des outils classiques arrive à ses limites si l’on souhaite un résultat qualitatif ! Knipex passe par la distribution, dont les acteurs auraient pour la majorité d’entre eux tout à gagner à mieux considérer la technicité de nos outils, afin de mettre en avant les plus techniques. Cela passe par une meilleure connaissance des besoins des professionnels, à l’heure où la question de l’outillage devient centrale. »
En matière d’installation photovoltaïque, Knipex a regroupé l’ensemble de ses solutions sur une page web dédiée pour la coupe, le dénudage et le sertissage. « Nous venons de lancer deux mallettes toutes options pour le sertissage des connecteurs MC4 2,5 à 6 mm2 et de 4 à 10 mm2. »
Pour trouver la bonne pince parmi les multiples offres Knipex, le fabricant lance actuellement une application sur smartphone. Un moteur de recherche sélectionne la pince à sertir correspondante à partir de la cosse sélectionnée sur définition dimensionnelle ou selon les références fabricants, mais aussi les coupes tubes. Certains produits sont visibles en réalité augmentée. « Cette application répond à de nombreuses interrogations de la part des installateurs des distributeurs. Elle facilite le dialogue lors du choix. »
En cette rentrée, Knipex lance une pince six-en-un pour applications résidentielles. Celle-ci permettra de dénuder les fils jusqu’à 6 mm2. Dotée d’un large bec quadrillé (et pas uniquement rainuré), elle assure une meilleure tenue du fil dans les deux dimensions. Disponible en version isolée 1 000 V ou non, elle assure la coupe des câbles ronds et des câbles plats.

Mécatraction : la qualité du sertissage avant tout
« Chez Mécatraction, la qualité du sertissage est une donnée centrale à tous nos développements, rappelle d’entrée Jean-Luc Delarue, Directeur du développement marché OEM. Nous qualifions et fabriquons tous nos outils dans cet esprit pour offrir une large gamme d’outils mécaniques manuels, d’outils hydrauliques et d’outils électroportatifs développant une force de sertissage jusqu’à 200 tonnes . »
La majorité des outils Mécatraction assurent la fin de cycle du sertissage dès lors que celui-ci est engagé. « C’est là un gage de sécurité qui garantit un processus de sertissage conduit en totalité. »
La notion de qualité conduit Mécatraction à optimiser le triptyque câble/cosse/outil-matrices, en faisant des spécificités du câble la donnée d’entrée : « Nous sommes capables de fournir la cosse adéquate, voire de la développer si nécessaire, de même pour les matrices des pinces à sertir, explique Alexandre Porte, responsable développement marché ferroviaire. Pour cela, notre laboratoire maîtrise des domaines d’expertise pointus en matière de contrôle et de mesure des sertissages. »
Mécatraction va même plus loin dans l’optimisation de l’adéquation câble/cosse/outil-matrices : « Pour cela nous travaillons directement avec plusieurs grands câbliers dans le but de développer des gammes de cosses dédiées à des câbles spécifiques. Objectif : proposer la meilleure compatibilité cosse/câble. »
Grâce à cette approche commune, les fabricants en question recommandent aujourd’hui un processus qualifié Mécatraction (cosses et outils de sertissage) pour certains de leurs câbles. « Sont concernés par exemple les câbles haute température pouvant endurer jusqu’à 180 °C en régime permanent. Nos cosses tubulaires dédiées disposent alors d’un revêtement spécifique. Leur sertissage s’effectue avec un outillage adapté et des matrices de sertissage spécifiques. »
Du côté des nouveautés, Mécatraction a lancé en mars 2023 l’outil premium ET300, initialement développé pour le secteur ferroviaire. « Le système de sertissage ET300 remplace certains outils manuels à usage intensif, chez les tableautiers par exemple, avec l’avantage de réduire drastiquement les risques de TMS », souligne Alexandre Porte. En effet, la tête de sertissage d’une ergonomie originale est déportée du groupe hydraulique. L’opérateur manipule alors seulement une tête en titane d’environ 1 kg, capable de sertir, sur cosses pré-isolées, des fils de 0,34 à 6 mm2 de section. « ET300 permet aussi de régler le frettage en fonction de l’épaisseur d’isolant et dispose d’une butée garantissant le bon placement de la cosse ! »
Puisant son énergie sur batterie, l’outil 100 % électro-hydraulique assure le cycle complet de sertissage.

EM142 Dossier Phoenix ContactPhoenix Contact : ergonomie et efficacité
Jade Lachery, chef de produits outillage et marquage : « Nous sommes concepteur et fabricant de la plupart de nos outils de préparation des fils et des câbles. Par exemple, les pinces à sertir sont issues de l’une de nos usines en Suède. »
Fer de lance des pinces Phoenix contact, Crimpfox Duo 16S permet de sertir des embouts carrés sur des fils de 0,14 à 16 mm2. Son originalité ? Une tête orientable et aucun réglage à effectuer. « Côté ergonomie, l’ouverture de cette pince est optimisée pour toutes les tailles de mains. »
Quant à la réalisation des repères, Phoenix Contact propose l’imprimante à transfert Thermomark, sur laquelle prennent place différents types d’applicateurs, chacun adapté au consommable utilisé. « Nous lançons actuellement un nouvel applicateur pour les repérages de bornes. » Sur son site Internet, Phoenix Contact met à disposition un calculateur pour estimer le temps de retour global sur l’investissement d’une imprimante en fonction de son usage.

EM142 Dossier SEFRAMSefram : des outils de test et mesure
En complément de ses instruments monofonction, Sefram a lancé en mai dernier, le testeur de prises MW9325. Il se présente sous un design compact dans une sacoche rigide. Outre la tension, il mesure la résistance de terre sans piquets, via la génération de micro-impulsions pour mesurer la boucle de terre, et par excès comme le décrit la norme. Il assure aussi le test des disjoncteurs différentiels en mesurant le temps de déclenchement. « Ce contrôleur fabriqué en Italie selon notre cahier des charges est capable aussi de rechercher les traces de pollution harmonique jusqu’au rang 50, souligne Nicolas Gregnac, responsable support technique et marketing produits. De même que les inversions de branchement phase/neutre. » La page de résultat est délivrée sous forme d’un QR code à scanner avec un smartphone et la possibilité d’ajouter des commentaires.
Du côté des pinces multimètres, Sefram remplace sa gamme depuis juin dernier avec deux nouveaux modèles TRMS. Dédiée à un usage industriel jusqu’à 2 000 A ca ou cc, la pince MW3518 convient aussi aux installations photovoltaïques jusqu’à 1 500 Vcc, et cela sans diviseur de tension. Plus petite et destinée à un usage général, la pince MW3366 couvre les mesures jusqu’à 600 A ca ou cc. Les mâchoires de cette pince sont étagées avec une double sensibilité permettant la mesure de courants élevés ou de plus faible intensité.
« Nous lancerons en octobre 2023 un nouveau multimètre polyvalent et compact pour les électriciens et pour l’industrie. Pour les chauffagistes il permettra de mesurer les courants d’ionisation. Sefram 7212 sera le premier du genre à notre catalogue. Cet appareil très abordable est issu de notre conception en lien avec un partenaire fabricant. »
À l’écoute du marché des Irve, Sefram propose son contrôleur électrique multifonctions MW9665 utilisé pour un usage général, mais aussi pour le test des bornes de recharge. « Il prédéfinit les séquences de test selon les différents types de bornes et peut être relié à notre testeur fonctionnel de bornes A1532. »

EM142 Dossier TURBOTRONICTurbotronic : mesure de terre et test de prises
Partenaire de Turbotronic de longue date, le fabricant japonais Kyoritsu propose des produits premium. Introduit en France par Turbotronic en 2022, le mesureur de terre K4105DLH est fourni avec ses piquets et une mallette de transport. Son atout ? « L’étanchéité IP67. Il peut être utilisé en extérieur, même sous une pluie battante », détaille Serge Van de Velde, co-gérant de Turbotronic et directeur marketing. Depuis septembre 2023, ce mesureur de terre est proposé également en version communicante Bluetooth sous la référence K4105DLBTH, afin de transférer les résultats de mesure vers une application gratuite du fabricant à installer sur smartphone. L’objectif étant d’effectuer des rapports sans erreur de prise de notes ou de retranscription.
Toujours issu de l’offre Kyoritsu, Turbotronic présente le testeur de prises K4506. Outre la détection d’inversion phase/neutre, cet appareil est capable de déceler une inversion neutre/terre sur les installations avec régime du neutre TN. Cette dernière fonctionnalité est d’autant plus précieuse et difficile à détecter qu’avec ce régime du neutre, les impédances de neutre et de terre sont identiques !

EM142 Dossier WAGOWago : gagner du temps
« L’outillage est un excellent complément d’offre pour Wago, lance Thomas Pignat, spécialiste produits bornes sur rails, systèmes de repérage et outillage. Nous proposons à ce titre des outils premium pour préparer les câbles à leur raccordement. » Il s’agit par exemple de la pince à dénuder Quickstrip Vario conçue pour des fils de 0,03 à 16 mm2. En cas de besoin, les couteaux seuls peuvent être remplacés. Afin d’obtenir une coupe de l’isolant plus précise, Wago propose des sets de couteaux dédiés pour fils de 0,14 à 4 mm2 ou fils de 10 à 16 mm2. Le petit plus reconnu par les tableautiers : un obturateur de lame de coupe afin d’éviter la coupe des fils par inadvertance lorsque l’on travaille avec plusieurs fils en main.
Wago propose par ailleurs son imprimante à transfert thermique SmartPrinter pour laquelle le logiciel SmartScript vient de recevoir la mise à jour 4.9.2. « Très à l’écoute de nos clients, nous avons amélioré le processus d’importation de fichiers Excel pour effectuer le repérage de fils et d’appareils. À présent, en six clics, contre 15 à 20 jusqu’alors, il est possible de réaliser un import, même complexe ! »

EM142 Dossier WIHAWiha : à présent des instruments de mesure
Jérôme Layer, responsable marketing : « Depuis un an, nous disposons d’une gamme d’instruments de mesure développés selon notre cahier des charges et à nos couleurs (coque plastique rouge et jaune). Au départ, en 2020, il s’agissait simplement d’un détecteur de tension sans contact, qui a reçu un très bon accueil. Aujourd’hui cette gamme a été enrichie avec des multimètres 600 V et 1 000 V. Cette gamme Wiha comprend également des VAT pour un usage électrique général et aussi pour les installations photovoltaïques jusqu’à 1 500 Vcc et 1 000 Vca (cat. IV). Ils permettent le test de différentiel. Nos VAT couvrent toute la largeur de l’installation électrique. D’autres appareils sont également au catalogue. »
Wiha revendique une gamme d’instrument certes courte, mais très spécialisée, complétée par des pinces ampèremétriques jusqu’à 1 500 Vcc (cat. IV).
Pour revenir au métier d’origine de Wiha, le fabricant propose la gamme ElectricVario comprenant au total 83 outils dont une gamme de sept manches capables de recevoir toute une panoplie de lames isolées, de douilles isolées et d’adaptateurs dynamométriques à couple fixe (0,8/2/2,5/2,8/4 Nm). Ces adapteurs à couple fixe permettent d’intégrer la fonction « dynamométrique » en quelques secondes. Ils évitent les erreurs de serrage et sont individuellement moins coûteux qu’un dynamomètre réglable. « Le concept de manche à coupler avec des lames est aujourd’hui très développé. Notre dernière création se nomme PocketMax. Proposé en version isolée 1 000 V ou standard, ce tournevis de poche compte quatre lames. N’oublions pas que le vissage reste une fonction importante dans le quotidien des électriciens ! »
Pour se déplacer et travailler dans les meilleures conditions avec ces outils, le fabricant a mis au point la solution de transport Trolley XXL III, sur roues et offrant de nombreux services (voir notre article dans EM n° 140, page 36).
Wiha sera présent sur le prochain salon Artibat de Rennes (du 18 au 20 octobre 2023).

Michel Laurent


En savoir plus (liens Internet) :

AGI
CEMBRE
CHAUVIN ARNOUX
HIK MICRO
HIK VISION
KLAUKE
KNIPEX
PHOENIX CONTACT
MECATRACTION
SEFRAM
TURBOTRONIC
KYORITSU
WAGO
WIHA

Copyright 2013 - Magazine des professionnels de la Filière Électrique - Électro magazine