…réduire les consommations d’énergie et limiter l’empreinte carbone
Challenge
environnemental :
la filière s’engage
En 2022 déjà, notre numéro hors-série était consacré aux enjeux énergétiques et environnementaux, vus par les fabricants. Depuis, le sujet n’a fait que prendre de l’ampleur. C’est pourquoi nous avons choisi de dédier le hors-série 2023 à la performance énergétique et à la réduction des gaz à effet de serre (GES), au travers d’un double regard. Avec les produits et solutions tout d’abord. Comment l’offre des fabricants permet-elle de réaliser des installations plus vertueuses ? Ensuite, cette approche va presque naturellement de pair avec l’implication des entreprises au regard de leurs propres performance environnementale et plus largement de leur responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Si vous connaissez l’offre des fabricants et des distributeurs, vous n’avez peut-être pas encore perçu leur volonté de réduire l’empreinte carbone générée par la filière. En effet, fabricants et distributeurs jouent actuellement une carte déterminante dans l’évolution de leurs stratégies. La RSE constitue un fil rouge de plus. Hier, la filière était challengée sur la technologie et la qualité des produits. Aujourd’hui s’ajoute à cela la capacité du produit à réduire l’impact environnemental des bâtiments et infrastructures. Ce challenge est devenu une réalité, dans laquelle s’inscrivent les acteurs qui témoignent ici. Et pour cela, tous les efforts allant dans le bon sens sont les bienvenus : choix de matières premières décarbonées, efficacité énergétique des sites de production, fabrication la plus proche possible du marché, voire relocalisée en France, emballages moins impactants, partenaires logistiques eux-mêmes inscrits dans une démarche RSE... Cette longue liste d’initiatives passe aussi par l’après-vente avec des capacités de réparation accrues sur des durées plus longues, voire même des initiatives de reconditionnement de produits comme le font déjà les fabricants de téléphonie mobile et d’informatique.
La réalisation de ce numéro hors-série a été pour Isabelle Arnaud et moi-même une franche bouffée d’air (presque pur). Ce fut une belle occasion de rentrer dans les coulisses intimes de la stratégie des entreprises, pour mieux comprendre comment, aujourd’hui, elles prennent cet incontournable virage. Nombreux sont les acteurs ici interrogés à avoir déjà amorcé cette évolution, notamment au travers de la performance énergétique de leurs produits, comme de leurs process industriels, ou encore de la gestion des déchets. Mais à présent, le challenge s’avère beaucoup plus large en considérant les GES. Le recrutement de nouveaux profils tels que « responsable RSE », dont la mission consiste à anticiper, organiser, quantifier et valoriser l’ensemble de ces problématiques bien réelles, témoigne de cette mutation profonde.
Si la pression environnementale peut s’apparenter à une contrainte supplémentaire pour les entreprises de la filière électrique, nombre de situations démontrent que l’intelligence collective débouche bien souvent sur des optimisations financièrement heureuses. En effet, remettre à plat la conception d’un produit, son emballage ou son recyclage peut parfois aboutir à un équilibre financier, voire à un gain, s’ajoutant à la réduction de l’impact environnemental.
Pour en arriver là, l’entreprise doit savoir impliquer chaque salarié, non pas seulement au niveau des bureaux d’études, mais de l’ensemble des services. Un véritable challenge transversal !
Enfin, rappelons que les enjeux environnementaux et les objectifs de réduction des gaz à effet de serre induisent des choix technologiques largement favorables à l’énergie électrique : production décentralisée des énergies renouvelables, mobilité, confort thermique, gestion technique des installations... Il va sans dire que la filière a devant elle une autoroute toute tracée pour laquelle l’exemplarité, notamment au travers de la RSE, ne doit pas être une option.
Bonne lecture !
Michel LAURENT
Rédacteur en chef d’Électro magazine
