L’éclairage fait coup double : bien-être et économies d’énergie dans tous les secteurs

Lorsque la rédaction a proposé le thème du bien-être dans l’éclairage, la question des économies d’énergie toujours à l’ordre du jour, n’était cependant pas encore devenue cruciale !

La technologie led s’est développée tout d’abord pour répondre à des enjeux énergétiques : une faible consommation, une longue durée de vie, des composants électroniques qui offrent la possibilité de gérer efficacement l’éclairage artificiel pour davantage d’économies d’énergie. Les durées de vie se sont allongées, le rendement des luminaires a franchi la barre des 100 lm/W dans tous les domaines, les systèmes de pilotage se sont multipliés pour gagner des kilowattheures supplémentaires mais pas seulement, les automatismes ont révélé un autre intérêt : offrir la capacité de jouer avec la lumière.
Jouer avec la lumière ? Scénariser l’éclairage serait plus juste car l’objectif n’est pas nécessairement de créer des effets lumineux pour animer un espace, mais de se rapprocher le plus possible de la lumière du soleil afin d’en reproduire les bienfaits. En effet, de nombreuses études ont été réalisées dans divers établissements et fait le constat que plus l’éclairage artificiel copiait le cycle de la lumière naturelle et plus les utilisateurs se sentaient mieux. Ainsi est apparu l’éclairage centré sur l’humain (Human Centric Lighting ou HCL). Dans les résidences seniors par exemple, il permet de programmer des changements de températures de couleur dans le respect du rythme circadien ; dans les établissements scolaires, différents scénarios permettent de favoriser la concentration, ou au contraire la détente ; dans les bureaux, l’éclairage à la carte permet de bénéficier d’une lumière adaptée à l’activité en termes de niveaux d’éclairement, d’ambiances, et de l’associer à la présence ou non de personnes ; quant à l’industrie, l’éclairage contribue à réduire la fatigue et les risques d’accidents du travail.
Tous ces bienfaits pourraient-ils être mis à mal au nom de la facture énergétique ? Exige-t-on des exploitants qu’ils éteignent le chauffage afin de réduire les consommations ? Non, on demande de baisser la température de quelques degrés ! En éclairage, les économies sont encore plus faciles à réaliser : avec des détecteurs de présence, on n’allume que lorsque le local est occupé, et il peut s’éteindre automatiquement dès qu’il n’y a plus personne. Idem avec les capteurs de luminosité : si les apports de lumière du jour sont suffisants, l’éclairage artificiel s’abaisse, voire s’éteint. Pour aller encore plus loin, avec la connectivité (qui, rappelons-le s’installe très facilement), il est possible de faire en sorte que les luminaires communiquent entre eux, et de programmer des scénarios pour tout un bâtiment en tenant compte des activités, des heures de la journée et des différentes zones.
Non seulement l’éclairage améliore le bien-être des utilisateurs, mais associé à des outils de gestion disponibles pour tous les domaines d’application, il permet de réaliser jusqu’à plus de 70 % d’économies, selon les dispositifs installés.
Double objectif atteint !

Isabelle Arnaud
Électro magazine

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