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 Dossier - Janvier-Février 2016

Éclairage des commerces de proximité : performance rime avec polyvalence


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« Commerces : le pouvoir attractif de l’éclairage »

Les innovations technologiques telles que le développement de la LED s’accompagnent souvent de nouvelles exigences établies par les normes françaises et européennes. Dans ce contexte, Perifem participe à un travail de recherche et de réflexion avec nos partenaires industriels et mène ainsi des études techniques dans de nombreux domaines : le bâtiment, l’énergie, l’environnement, la sécurité et les équipements, dont l’éclairage. Aujourd’hui, avec les progrès enregistrés dans les autres usages énergétiques, le poste de l’éclairage pèse lourd dans la facture électricité, mais les outils sont désormais à la disposition des entreprises du commerce et de la distribution.
Afin d’aider ses adhérents à répondre au mieux aux souhaits et aux besoins des consommateurs, Perifem a constitué des commissions dont le travail s’articule autour de trois axes majeurs : regrouper les enseignes afin d’échanger, de partager et de mutualiser les retours d’expériences ; intervenir auprès des pouvoirs publics dans nos différents domaines de compétence et, bien sûr, participer à l’élaboration de textes réglementaires ou normatifs. Mais notre rôle ne s’arrête pas là : nos adhérents prennent en compte l’aspect technologique et énergétique de l’éclairage, mais c’est aussi un véritable outil de vente, et il nous incombe de leur rappeler son pouvoir attractif et commerçant. Les évolutions récentes de la LED ont changé la donne ; cette technologie constitue aujourd’hui l’essentiel du marché dans le neuf, et prend de plus en plus de place dans la rénovation. Après des débuts difficiles, la LED a atteint une maturité tant en ce qui concerne l’efficacité lumineuse, que s’agissant de l’indice de rendu des couleurs, primordial dans la mise en valeur des marchandises, du flux lumineux, sans oublier les possibilités de gestion aidant à la fois à obtenir un éclairage dynamique attractif, mais aussi à réaliser des économies supplémentaires.
Il reste cependant du chemin à parcourir, en particulier dans le domaine de la normalisation. C’est pour cette raison que, depuis quelques années, Perifem réfléchit aux moyens à mettre en œuvre pour qualifier les produits et que nous avons engagé plusieurs actions. Nous avons notamment publié, à l’attention de nos adhérents, un guide EHI (traduit de l’allemand) qui constitue une aide à la prescription et permet d’élaborer un cahier des charges.
L’éclairage représente un attrait commercial essentiel, des potentialités d’économies d’énergie importantes avec des temps de retour sur investissement qui se réduisent, sans oublier de nouveaux usages pour la relation client tel le Li-Fi, qui font des LED des solutions majeures d’avenir pour l’éclairage des points de vente.

Franck CHARTON,
délégué général de Perifem, association technique du commerce et de la distribution

 

 


Éclairage des commerces de proximité : performance rime avec polyvalence


Performance dans tous les sens du terme : les caractéristiques ont évolué de manière fulgurante ces deux dernières années, flux lumineux, indice de rendu des couleurs, stabilité des blancs, choix des températures de couleur et gestion de l’éclairage constituent autant d’améliorations qui ont promu la diode électroluminescente au premier rang des technologies utilisées dans les commerces.

 

em81 doss ouvSi les sources halogènes et les iodures métalliques avaient encore bonne presse jusqu’à récemment, le virage est pris : les fabricants proposent, dans leur ensemble, des catalogues quasiment 100 % LED, et les commerces de centre-ville ont fait preuve, les premiers, d’un large engouement pour cette source. Et ce, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, rappelons que les magasins disposent d’un éclairage artificiel permanent, quels que soient les apports de lumière du jour, ce sont en moyenne 3 000 heures d’allumage par an. La LED représente des réductions de consommations considérables comparées aux lampes halogènes ou aux iodures métalliques. Ensuite, la diode offre des possibilités de changement d’intensité, de température de couleur, de couleur, en résumé, des éclairages dynamiques qui rythment les ambiances dans le magasin et contribuent à retenir le client plus longtemps. Enfin, l’IRC, qui avait du mal à rivaliser avec celui des halogènes, atteint largement 85 et 90 pour la plupart des produits.
em81 doss 1Pour les nostalgiques, Sylvania propose la lampe ToLEDo Rétro « à filament LED », qui reprend toutes les formes de la lampe incandescente, avec en prime un « filament » LED et les performances de cette technologie – de 250 à 1 000 lm, 2 700 K – et qui s’installe en lieu et place des anciennes lampes. L’effet filament est obtenu par la disposition de plusieurs chips LED sur un support transparent recouvert de phosphore. L’enveloppe de verre permet une diffusion multidirectionnelle de la lumière à 300°. Au lieu de s’ajouter au design de la lampe, le dissipateur thermique a été supprimé et c’est au travers d’un gaz, l’hélium, que le refroidissement s’effectue.
em81 doss 2Autre idée proposée par Osram pour passer à la nouvelle technologie sans tout remplacer : les kits PrevaLED Coin 50 et 111 G2 pour montage encastré, qui se substituent aux spots halogènes ou iodures métalliques. D’une durée de vie de 50 000 heures, ils permettent jusqu’à 91 % d’économie d’énergie. En matière de dimensions, les modules sont identiques à une lampe LED, ce qui permet un remplacement aisé.

La vitrine : l’identité du magasin
em81 doss 3Après l’enseigne, que nous ne traitons pas ici, mais qui peut être éclairée, la vitrine va donner la première impression. Quel que soit le type de produits présentés, son impact est primordial et les produits bénéficient d’une scénographie particulière dans laquelle l’éclairage joue un rôle primordial. Non seulement, elle attire, mais elle doit aussi inciter le passant à entrer.
De jour, comme de nuit, la vitrine est éclairée, ne serait-ce que pour éviter les contre-jours qui empêchent de bien percevoir les présentations, mais ce n’est pas suffisant. Encore faut-il que les produits soient bien mis en valeur, et en « couleurs ». Le fil directeur et conducteur de l’éclairage des commerces repose sur ce rendu des teintes. Rémy Leblanc, directeur France de SG Lighting, le rappelle : « Tous nos produits LED offrent un indice de rendu des couleurs au moins égal à 90. Il ne faut pas s’imaginer que l’IRC est important uniquement dans les boutiques de vêtements., Une bonne restitution des couleurs est indispensable dans tous les domaines : pour les viandes, poissons, fruits, légumes, sans parler des cuirs. » Le fabricant propose la gamme ZIP Pro, un projecteur pour rail 3 allumages, en plusieurs versions dont le modèle Mini, de faibles dimensions, gradable, qui offre un flux de 1 300 lm pour une température de couleur de 3 000 K.
em81 doss 4Dans tous les cas, le choix du luminaire revêt une égale importance : une source efficace perd de son intérêt dans un appareil inadapté ou mal orienté. Dans les vitrines, les projecteurs orientables, encastrés ou non, permettent d’éviter les risques d’éblouissement et de bien mettre en valeur les objets exposés. Ici, l’éclairage d’accentuation fait loi, faisceaux étroits ou larges, dirigés vers des zones précises, les luminaires vont créer la mise en scène recherchée. Des changements d’intensité, de températures de couleur, voire de couleurs tout court, vont faire la différence.
Gradable et orientable de -20°à +75° sur le plan vertical et à 355° sur le plan horizontal, le Cloud Mini de Targetti se décline en versions Flood, Medium wideflood et Wide flood, avec système de visée manuel.

Stabilité chromatique
em81 doss 5Spots (sur rail ou patère), projecteurs, downlights sont dotés de systèmes optiques qui permettent de concentrer la lumière, et, souvent orientables, s’adaptent à la présentation des produits. Ils s’équipent désormais de dispositifs électroniques permettant la gradation, la gestion des allumages, la programmation de scénarios lumineux, le changement de couleurs ou bien encore la projection d’images.  Le downlight Reflex d’iGuzzini notamment se décline dans les couleurs blanc neutre et blanc chaud (3 000 K et 4 000 K). Il se compose d’un grand nombre de modèles offrant différents flux lumineux : 1 100 lm, 2 000 lm, 3 000 lm, 5 000 lm et un IRC qui peut aller jusqu’à 90, selon les versions. Il présente une durée de vie de 50 000 heures L80, ou 65 000 heures L70 et peut être gradé.
Quels luminaires va-t-on choisir et quel rôle va-t-on leur attribuer ? Quelle histoire veut-on raconter, avec quel effet – dramatique, éclatant, ludique, quel public cibler ? Autant de questions qui doivent faire l’objet d’une analyse zone par zone. Les produits, comme les solutions, sont multiples, mais pas interchangeables. Le choix du luminaire dépend de l’espace à éclairer et des effets recherchés, donc des différents types de répartition de la lumière. L’éclairage direct, le plus classique, procure une lumière homogène pour l’éclairage général ou d’accentuation. Jupiter Pro de SG Lighting, par exemple, offre en 4 000 K, une bonne uniformité de blanc avec un SDCM (Standard Deviation Color Matching) de 2, qui traduit la déviation chromatique dans le temps selon l’ellipse MacAdam. Il s’agit de la mesure de la variation chromatique possible autour de ces axes.

em81 doss 6Une série d’ellipses peut ensuite être tracée autour de toutes les couleurs cibles : plus une lampe donnée est proche de la cible, moins la déviation chromatique sera importante lorsque ces lampes seront placées l’une à côté de l’autre. La distance depuis le point cible dans chaque ellipse est mesurée en déviations standards de concordance de couleur. Un SDCM de 1 indique qu’il n’y a pas de différence entre les LED ; 2 ou 3 SDCM indiquent une différence chromatique difficilement perceptible. Plus on s’approche de 5 et plus les différences sont notables.
Avec un step 3 d’ellipse de MacAdam et une efficacité lumineuse de 114 lm/W, Insaver LED II, de Lumiance, convient à l’éclairage général. IL se décline en 3 000 K et 4 000 K et bénéficie d’une fonction variation.

Le contrôle de la lumière pour un meilleur confort
em81 doss 7L’éclairage général ne doit pas être négligé : mis en place dans les zones de circulation (horizontales et verticales), au niveau des caisses et des accès au magasin, dans les cabines d’essayage, il est indispensable au confort des clients comme à celui des employés, et donc à la bonne humeur des uns et des autres. Il peut être réalisé à l’aide d’encastrés ou plafonniers, de suspensions, de lignes lumineuses continues ou d’appliques.
Collingwood, par exemple, va lancer en avril 2016 une nouvelle gamme d’encastrés LED extractibles entièrement ajustables dans deux versions, carrée et ronde, également disponibles dans trois tailles/puissances : 13.5 W, 26 W et 32 W.
em81 doss 8Quant à l’éclairage d’accentuation, c’est le cœur de la mise en valeur dans les commerces. Inclinables, orientables, sur rail ou patère, les spots ou projecteurs proposent un choix de faisceaux varié pour une distribution de lumière précise : les optiques permettent de diriger la lumière exactement sur l’objet ou la zone à éclairer. Associés à des dispositifs électroniques et à des sources adaptées, ils permettent de contrôler la lumière : variation de températures de couleur, programmation de scénarios lumineux, gradation de l’intensité, changements de couleurs, etc. Ainsi Disano propose Low Glare, spot à encastrer qui se décline en 2 500 K, 3 000 K et 4 000 K et qui est à la fois orientable et gradable.
em81 doss 9Chez Trato, le luminaire sur rail 3 allumages, LS 3945-A LED Dasy offre jusqu’à 11 000 lm (plus de 128,5 lm/W), avec un IRC de 80 ou 90 selon les versions et deux températures de couleur 3 000 K et 4 000 K. Il comprend un réflecteur primaire en plastique injecté, finition Silver ainsi qu’un réflecteur secondaire en Miro Silver et permet une rotation de 0° à 90°. Orientation dans tous les axes pour l’encastré orientable EO 2143 LED circulaire 6 000 lm et un IRC de 90 qui comprend un réflecteur interchangeable.

 


Arrêté du 25 janvier 2013

Applicable depuis le 1er juillet 2013, cet arrêté, relatif à l’éclairage nocturne des bâtiments non résidentiels, exige l’extinction de l’éclairage intérieur une heure après la fin de l’occupation des locaux. Pour les vitrines, l’extinction doit avoir lieu au plus tard à 1 heure du matin, ou une heure après la fin de l’activité si celle-ci se prolonge au-delà de minuit. L’illumination des façades est possible du coucher du soleil à 1 heure du matin.
Les installations d’éclairage destinées à assurer la protection des biens ne sont pas concernées lorsqu’elles sont asservies à des dispositifs de détection de mouvement ou d’intrusion. Des dérogations préfectorales sont possibles les veilles de jours fériés, pendant les illuminations de Noël, lors d’événements locaux exceptionnels et dans certaines zones touristiques. Le maire est chargé du respect de cet arrêté.


 


Pour une mise en scène dynamique
em81 doss 10L’éclairage participe largement à la création de l’ambiance du magasin, voire du design. Les fabricants proposent de nombreuses gammes d’appareils, offrant de multiples possibilités d’installation et d’effets.
Venati, de Holight, table sur la compacité et la modularité : 82 cm de diamètre seulement, le spot existe en trois puissances 20 W, 28 W et 42 W pour de multiples flux lumineux allant de 1 950 lm à 3 050 lm. Il comprend un réflecteur en aluminium métallisé à facettes et un dissipateur passif en aluminium injecté. Trois faisceaux sont disponibles : Spot (16°), Medium (23°) et Flood (36°), ainsi que plusieurs températures de couleur : 3 000 K et 4 000 K et des versions spéciales boucherie, boulangerie, textile…
em81 doss 11Zumtobel, pour sa part, mise sur le design avec Onico signé de LAPD lighting design et qui offre aux designers la liberté de créer leurs propres palettes de luminaires avec des sources de lumière LED adaptées et des réflecteurs puissants.
L’adaptation de l’angle de rayonnement et du flux lumineux permet d’obtenir un résultat parfait en toutes circonstances. Grâce à des formes claires et précises, ces luminaires se fondent discrètement dans les différents environnements tout en produisant un éclairage subtil. Qu’il soit installé sur un rail, encastré dans le plafond ou suspendu, Onico permet de créer facilement des solutions lumière continues pour les espaces de vente dotés de plafonds suspendus ou fermés et peut s’équiper d’un réflecteur et d’un module LED en fonction des caractéristiques d’éclairage voulues.
Dédié à l’éclairage d’accentuation dans les petits commerces, Evoli, d’Aric, projecteur LED sur rail, est conçu pour s’installer en lieu et place des luminaires d’ancienne génération. Sans avoir besoin de refaire son installation, l’utilisateur peut donc utiliser son rail 1 allumage et remplacer sa solution coûteuse en exploitation par Evoli, tout en gardant la même ambiance (température de couleur 3 000 K), un flux identique (600 lm) et en conservant une très petite taille de projecteur (diamètre 6 cm, longueur 13 cm).

em81 doss 12Modularité au programme avec la gamme Taro, de Trilux, qui s’installe sur rail, en saillie au plafond ou encore en suspension. Elle offre aux projeteurs un vaste portefeuille, permettant un éclairage sur mesure, moderne et flexible. Des spots à répartition intensive garantissent des impulsions d’achat ciblées, les différents groupes de marchandises sont accentués de manière intéressante et chaque type de produits, qu’il s’agisse de mode ou d’alimentation, bénéficie exactement de son éclairage.

em81 doss 13Polyvalence toujours et design minimaliste très contemporain, basé sur des formes géométriques simples, avec Beacon, de Concord, qui s’intègre facilement et permet de créer des concepts d’éclairage diversifié grâce au large choix de puissances, températures de couleur et flux lumineux. Il propose également plusieurs ouvertures de faisceaux, de filtres et d’accessoires.

em81 doss 14Du côté d’Europole, les packs rubans LED soulignent, rehaussent, valorisent les produits présentés et ce, quelle que soit l’architecture. Disponibles en différentes longueurs, de 3 à 5 m, plusieurs puissances, monochromes ou RGB, ils habillent tout le magasin avec une grande flexibilité.

em81 doss 15Non seulement la lumière participe à l’aménagement de l’espace de vente par le jeu des accents que l’on dispose ici ou là, mais elle offre également de multiples possibilités de créations d’ambiance.

Isabelle Arnaud


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