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Dossier - Juin-Juillet 2008

La gestion de la sécurité fédère des fonctions multiples


Thierry MazetteEdito

"Le Gimes concourt, par son action, au développement du marché d’une sécurité électronique fiabilisée, en proposant des produits de qualité."

Le Gimes, membre de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC) est le syndicat professionnel qui réunit les fabricants de matériels électroniques de sécurité. Il couvre les pôles d’activité suivants : détection intrusion, contrôle d’accès, télé vidéosurveillance et sécurisation des fonds. Créé en 1977, sous le nom de Gimalarme, le groupement, devenu Gimes fin 2004, rassemble les principaux constructeurs européens présents en France. Le nombre d’entreprises qui adhèrent au GIMES est resté stable en 2007.  Souvent présents sur plusieurs segments de marché, les 30 membres se répartissent comme suit : 16 en détection d’intrusion, 22 en contrôle d’accès, 10 en télé vidéosurveillance, 2 en sécurisation des fonds.
En détection intrusion, le groupement représente près de 64 % du marché français et y réalise un chiffre d’affaires de 87 Me. Sur le marché du contrôle d’accès par interphone dans le résidentiel, le groupement représente près de 53 % du marché français évalué à 120 Me. En sécurisation électronique des transports de fonds, les membres du groupement couvrent la quasi-totalité du marché.
Le groupement s’est doté de structures de management souples et opérationnelles en adéquation avec l’activité de ses adhérents. Il dispose d’un comité stratégique par pôle, d’un comité directeur et de deux commissions respectivement dédiées au marché et aux affaires techniques. Quelques changements sont intervenus durant l’exercice. Le groupe italien Comelit a acquis Immotec Systèmes et les deux sociétés ont fusionné pour donner naissance à Comelit-Immotec, membre du Gimes. De même, Axytrans se nomme désormais Oberthur Cash Protection.
Le Gimes conduit des actions dont le principal objectif est la satisfaction de l’utilisateur final. Il lui importe à la fois de mettre sur le marché des produits irréprochables et correctement installés, d’oeuvrer dans un cadre réglementaire souple et efficace, et de communiquer vers l’utilisateur sur l’aspect incontournable que revêt la protection des biens et des personnes.
Par ses travaux, le groupement concourt au développement du marché d’une sécurité électronique fiabilisée, en proposant des produits de qualité le plus souvent porteurs de marques de conformité aux normes et/ou référentiels adéquats : marques associées NF-A2P en détection intrusion et contrôle d’accès, marque Vigik pour l’accès multi services.
Pour cela le Gimes s’implique fortement dans l’évolution de toutes les normes et de tous les référentiels de certification en général par une concertation accrue avec les installateurs et les différents intervenants des marchés qu’il couvre.
C’est avec un souci constant de simplicité, d’harmonisation et de reconnaissance mutuelle, que le groupement participe activement aux travaux des organismes concernés par ces sujets et rassemblant les acteurs de la profession, tant au niveau français qu’au niveau européen, UTE, Euralarm, Cenelec, CEI, AFAQ-AFNOR, CNPP, CNMIS...
Il se préoccupe également de la formation, facteur essentiel d’accompagnement du développement des marchés. Avec l’Éducation nationale, la mise en place en septembre 2005 du Bac professionnel « Systèmes électroniques numériques », application Alarme-Sécurité-Incendie, en est un des résultats notoires.
Dans le cadre du Cofras, Comité Français de Liaison des Syndicats de Sécurité Electronique, le Gimes développe avec ses partenaires et coordonne en particulier les actions autour des référentiels, de la communication et de la formation continue.
La dynamique que créent ces actions collectives, fait aujourd’hui du Gimes un acteur de tout premier plan pour la filière. Les 30 ans du Gimes, célébrés le 4 décembre 2007 en ont largement témoigné avec, notamment, la participation de Luc Ferry dont l’exposé sur le thème « Sécurité de la peur, Société du risque » a été particulièrement remarqué.

 

Thierry Mazette,
président du Gimes

 


La gestion de la sécurité fédère des fonctions multiples


Dans l’habitat ou le petit tertiaire, l’alarme ne répond plus seulement à une problématique anti-intrusion. Elle permet, à présent, de gérer des défaillances techniques et donne accès à des fonctions de confort. De son côté, le portier vidéo apporte des services étendus...

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Si le capteur de fuite d’eau détecte un liquide conducteur (1),
il peut actionner une électrovanne (2) qui ferme automatiquement le circuit d’eau.
Le détecteur peut également être associé à un interscénario (3)
(fermeture des volets, chauffage en réduit et coupure d’eau avec une vanne motorisée bistable).

Les évolutions de gamme des fabricants, le regroupement des fonctions et le déploiement du numérique, poussent les équipements à assumer des tâches de plus en plus larges. Qu’il s’agisse d’une centrale d’alarme ou d’un portier vidéo évolué, l’interface matérielle prend aujourd’hui un rôle presque équivalent à celui de votre décodeur TV ou de la « box » Internet ! De plus, les capteurs jouent plusieurs rôles. Un capteur d’ouverture de fenêtre disposé en feuillure coupe le chauffage lorsque la fenêtre est ouverte pour aérer les locaux ou prévient d’une effraction lorsque l’alarme est enclenchée ! Cette conjonction de fonction permet de diviser le coût relatif des équipements.

 


Multizones - Anti-intrusion : le cas des locaux partagés
Les locaux partagés, tels que les cabinets médicaux, peuvent être occupés d’une façon très variable. C’est pourquoi une centrale d’alarme multizones (jusqu’à 8 zones chez Delta Dore Talco) assurera uniquement la mise en sécurité des locaux non occupés. En mettant en sécurité son cabinet, le dernier occupant à quitter les lieux placera automatiquement la salle d’attente sous surveillance. À l’inverse, le premier à arriver sur place déverrouillera automatiquement la salle d’attente en libérant son cabinet !
Cooper Security dispose aussi d’une offre adaptée aux locaux à occupation multiple. Le système Home Link 75 pouvant recevoir jusqu’à 32 détecteurs permet de gérer 4 zones indépendantes.


 

 

Centrale d’alarme : de l’intrusion...
Chez Delta Dore Talco, la centrale d’alarme prend un rôle “central”. Elle couvre les risques d’intrusion et d’incidents techniques. L’alarme anti-intrusion s’appuie essentiellement sur une alerte par sirène et sur un transmetteur téléphonique. Pour ce dernier, deux options se présentent : transmission par ligne téléphonique fixe RTC ou par GSM (cartes SIM à partir de 5 à 7 e par mois, pratique dans une résidence secondaire). Delta Dore Talco dispose d’ailleurs de plusieurs nouveautés “GSM”, notamment avec la centrale CTX60 intégrant un transmetteur.
Concernant Delta Dore, les différents capteurs et actionneurs communiquent par double fréquence radio avec la centrale (433 et 868 MHz). Cette technologie, surtout dédiée aux applications dans l’habitat, assure une communication sur 30 à 50 m de portée. En revanche, dans le petit tertiaire, c’est plutôt la solution filaire par bus qui prend le pas, car le tirage des câbles généralement en faux plafond, pose peu de difficultés.
Quant aux capteurs de présence, ils utilisent différentes technologies selon les besoins : infrarouge, hyperfréquences, détection d’ouverture ou détection de bris de vitre pour les magasins. « L’infrarouge reste la solution la plus accessible par rapport au ratio coût/performance, ajoute Pierre Delaunay, responsable marketing chez Delta Dore. Toutefois les hyperfréquences offrent une capacité de détection accrue et deviennent quasiment incontournables dans une véranda ou au-dessus d’un corps de chauffe ! » Si le mode de gestion de l’alarme le plus courant demeure la télécommande, Pierre Delaunay fait remarquer l’arrivée du lecteur de badge, tout en conservant en parallèle un clavier codé. « Les occupant habituels peuvent alors utiliser un badge tandis qu’un code provisoire via le clavier sera attribué à un artisan ou à une femme de ménage. »
Par ailleurs, le badge assure aussi la gestion automatique de scénarii relatifs à d’autres applications telles que le chauffage. Cette réflexion est également valable pour Legrand avec son concept In One : en tapant le code de mise en service de l’alarme, le système domotique lance le scénario souhaité (éclairage, chauffage, volets roulants, ...)
Cooper Security (ex Scantronic) a affiné l’installation des modules d’alarme radio : « Comment savoir si le signal passe bien ou pas ? En général, l’installateur pose les produits et recherche ensuite d’où viennent les problèmes, précise Alain Kalfon, chef de marché. La centrale Home Link 75 scanne toutes les 4 minutes les différents constituants dotés d’un numéro unique et mesure individuellement leur portée radio. » La centrale Alice (jusqu’à 32 détecteurs radio) est, quant à elle, alimentée sur le secteur (et batterie de secours) et non sur pile comme la plupart des centrales. « Cela nous permet de déployer plus de fonctions de contrôle et de paramétrage. »

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La centrale d’alarme joue un rôle de plus en plus large,
notamment en liaison avec les fonctions domotiques de l’habitat.

 

... aux alarmes techniques
Surtout installées en résidences secondaires, les alarmes techniques se relient très facilement à la centrale d’alarme. Legrand propose de se servir de la centrale d’alarme anti-intrusion pour y adjoindre des alarmes techniques. « C’est une manière de couvrir le risque technique, avec de la valeur ajoutée supplémentaire pour l’installateur », souligne Olivier Vallée, responsable marché résidentiel habitat individuel et collectif chez Legrand. Le fait d’être prise en compte au cœur d’un système domotique permet à l’alarme technique de déclencher des actionneurs. Par exemple, le capteur qui détecte une fuite de gaz, peut actionner une électrovanne qui ferme le circuit d’arrivée de gaz. Cette alarme peut être associé à une interface téléphonique. En général, l’information de type contact sec permet de remonter un état lié à un paramètre physique. Détection de fumée (voir plus loin), de fuite de gaz, de fuite d’eau... Chez Delta Dore, il existe aussi un détecteur de coupure de courant émettant une alerte après 30 minutes de coupure secteur. De quoi sauver le contenu d’un congélateur en cas de disjonction.
Sur la centrale d’alarme radio Alice de Cooper Security, 2 sorties permettent l’asservissement de fonctions telles que l’éclairage. Il est également possible de créer un lien avec un programmateur de chauffage.
Pour Patrick Henry, chef de marché automatismes et systèmes chez Hager, dans 90 % des cas, une alarme technique est installée en post-équipement, d’où l’intérêt de la liaison radio. « Notre offre d’alarme Logisty permet sur une même centrale de relier les capteurs dédiés à l’anti-intrusion et aux alarmes techniques. Il s’agit de fuites d’eau, de gaz, de panne de congélateur via une sonde de température, de coupure secteur via une prise gigogne radio, de risque de gel ou de fumée à l’aide de DAAF dotés d’une carte de transmission. »

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Avec le développement des liaisons sur IP,
la vidéosurveillance ce développera certainement dans le secteur résidentiel.
Pour l’instant, l’offre reste principalement orientée vers le tertiaire.




Maintien à domicile… marché de demain
Le maintien à domicile des personnes âgées constitue sans aucun doute un chapitre de plus à la notion de sécurité dans l’habitat. Legrand travaille activement sur le sujet au travers de partenariats techniques. Sont en test dans 10 appartements, des médaillons techniques pour personnes âgées, en lien avec le système domotique. « Un enjeu pour l’avenir », ajoute Olivier Vallée, de chez Legrand.
Chez Cooper Security (ex Scantronic), la centrale Home Link 75 intègre la fonction de téléassistance avec micro et haut-parleur. De quoi assurer le contact avec une personne isolée.
« Le système est capable de détecter l’activité d’une personne selon les plages horaires et déclenche un appel téléphonique vers un numéro programmé pour établir le contact en cas de situation critique », décrit Alain Kalfon, chef de marché chez Cooper Security.


 

 

DAAF et détection de fumée
En France, si seulement 30 % des incendies surviennent la nuit, ils sont pourtant responsables de 70 % des décès, notamment parce que les victimes sont asphyxiées pendant leur sommeil ! D’où la nécessité d’avertir de la présence de fumées.
La détection de fumée constitue une alarme technique un peu particulière, puisqu’elle tendrait à devenir une obligation dans les parties privatives de l’habitat via l’installation de DAAF (Détecteurs Autonomes Avertisseurs de Fumée) à la charge du propriétaire. Le projet de loi, depuis peu réactivé, devrait même inciter à l’installation d’un matériel relevant d’une marque de qualité telle que la marque NF. Il faut rappeler que le DAAF n’est pas autorisé dans les établissements recevant du public (ERP) ou des travailleurs (ERT). Car ces établissements font l’objet de réglementations totalement différentes...
Nugelec (Groupe Cooper) présente 2 DAAF à son catalogue. Un premier modèle conçu pour fonctionner seul et un second capable d’être interconnecté par liaison filaire (2 fils) avec 11 autres détecteurs.
Chez Siemens Building Technologies, le catalogue présente un DAAF certifié NF. En complément de la dimension “feu” du risque domestique, Siemens SBT travaille à l’élargissement de la notion de sécurité... « Dans la cadre de l’installation domestique, l’avenir est à un système unique et intégré prenant en compte tous les risques », lance Jean-Yves Wowk, responsable de l’activité détection chez SBT.

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Les Détecteurs Autonomes Avertisseurs de Fumée (DAAF)
sont réservés aux applications dans l’habitat.
Ils pourraient prochainement devenir obligatoires !


Pour Schneider Electric, la qualité passe également par la marque NF. « Respecter ce cahier des charges est garant de produits qu’on ne peut replacer sur leur base sans y placer de pile, ou encore assure l’émission d’un signal sonore suffisamment puissant », explique Maxime Chapel, gérant d’offre DAAF. Cette offre comprend actuellement 2 détecteurs simples à pile alcaline ou à pile lithium. En attente de certification, devrait prochainement être lancé un DAAF sur pile, communicant en réseau radio avec d’autres DAAF. Deux autres produits, alimentés à la fois sur secteur et sur pile, sont plutôt destinés au marché de l’habitat neuf. Ces deux produits, l’un autonome et l’autre en réseau, sont en attente de certification. « L’offre communicante trouve son intérêt dans le cadre d’habitats compartimentés ou sur plusieurs étages. L’alarme est alors diffusée sur tous les DAAF interconnectés. »
Delta Dore Talco propose pour sa part des DAAF fonctionnant seuls ou en lien avec la centrale d’alarme par liaison radio. Cette dernière version permet de déclencher une sirène incendie, transmettre l’information à un correspondant via la ligne téléphonique ou encore faire suivre l’alarme à une société de télésurveillance qui pourra effectuer une levée de doute ou avertir les pompiers.

 

Les opérateurs de services
Alarme : le service serait-il en train de l’emporter sur le produit ? En prolongement de la gestion des biens et en synergie avec l’assurance habitation, les sociétés de banque / assurance se taillent la part du lion. Deux leaders occupent le marché résidentiel de la télésurveillance : EPS (filiale du Crédit Mutuel) et Protection 24 (filiale de la BNP-Paribas). L’équipement et son installation peuvent faire partie de la prestation de location ou rester propriété du client. Legrand propose à ce titre une offre de centrale d’alarme radio communicante que le client peut acheter et faire installer tout en permettant d’accéder à un service de télésurveillance par EPS.
La bataille de l’alarme dans l’habitat est-elle perdue ? « Ce n’est pas évident, explique Olivier Vallée de Legrand, car nous observons une forte demande de prise en charge des risques techniques, ce qui nous permet de revenir dans la course du métier de l’alarme ! » Legrand propose l’intégration des détecteurs techniques dans l’esthétique de ses gammes d’appareillage, notamment pour les chantiers dans le neuf ou lors de rénovations lourdes.
De son coté et pour aller plus loin dans la notion de service, Delta Dore Talco permet à ses clients de recourir à un spécialiste de la surveillance à distance : « Depuis un an, nous avons scellé un partenariat avec Alerte Services Sécuritas, précise Pierre Delaunay, responsable marketing. Cette offre couvre les besoins dans l’habitat ou dans le petit tertiaire jusqu’à 1 500 m2 de surface. »
Les centrales Logisty de Hager disposent quant à elles de transmetteurs compatibles avec les outils des télésurveilleurs. D’ailleurs, une filiale de Hager, nommée Atral Systèmes, assure les prestations de télésurveillance pour les marques Logisty, Daitem et Diagral.

 

Dissuasion
Dissuader une personne mal intentionnée à l’approche d’une maison constitue une première étape de la mise en sécurité via la notion de pré-alarme. « Ce type de solution a surtout du succès auprès des clients qui n’ont pas encore été victimes d’un cambriolage, souligne Thierry Leroy, directeur marketing de Theben France. En revanche, l’accueil des installateurs n’est pas aussi bon. Ces derniers préfèrent directement installer une alarme anti-intrusion ou un système domotisé. » Il s’agit simplement d’équipement d’éclairage extérieur à détection de présence ou bien de solutions plus élaborées tel
TRA 182 HF composé d’un projecteur, d’un détecteur et d’un carillon. Outre le fait d’allumer le projecteur, une détection de présence envoie un signal radio vers le carillon. De plus, 3 détecteurs/projecteurs pourront générer 3 sonneries différentes vers un unique carillon selon la zone dans laquelle s’effectue la détection.
Theben propose aussi une configuration filaire de l’installation électrique avec un circuit de puissance et un circuit de commande permettant de créer un “bouton anti-panique”. Cette fonction baptisée Luxor assure la commande centralisée d’un allumage ou d’une extinction général, action dissuasive en cas de doute de l’occupant sur la présence d’un intrus, notamment de nuit.


Delta Dore vient de lancer un détecteur de mouvement extérieur qui assure en période nocturne l’allumage d’un éclairage sur détection de mouvement. De plus, lorsque l’alarme est enclenchée, ce système génère une pré-alarme dont la sirène peut être différente de celle de l’alarme anti-intrusion.


Chez ABB, Bush Gard consiste en un capteur extérieur capable de qualifier une approche selon 2 rayons de détection : à moins de 16 m, un éclairage de confort s’allume et à moins de 6 m, un second contact permet d’allumer un second éclairage ou un système de signalisation dissuasif. Pour effectuer les réglages, l’installateur dispose d’un logiciel capable de prendre en compte la position des capteurs.
« Un mode “vacances” offre à l’utilisateur la possibilité de simuler une présence aléatoire. De plus, le capteur s’adapte automatiquement à son environnement, tel que la végétation proche, précise Maxime Mazel, responsable marketing de l’activité tertiaire et résidentiel chez ABB France. Enfin, le capteur est capable de détecter un changement trop rapide de luminosité, tel qu’une torche braquée sur le capteur. Dans ce cas, le système se met automatiquement en mode pré-alarme, de jour comme de nuit. »

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L’éclairage de sécurité joue d’astuces
pour éviter l’oubli en service de blocs défectueux...

 

Eclairage de sécurité
Dans les établissements recevant du public, le problème des blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) défaillants et non remplacés est malheureusement récurrent ! D’où un problème de sécurité. Chez URA, la technologie SATI vient d’être enrichie du concept Super SATI. En plus des fonctions SATI de base, ces blocs lancés, il y a un an, assurent un signalement lumineux du défaut à l’aide d’un flash. « Nous proposions déjà depuis 5 ans un bloc ISD (Indicateur Sonore de Défaut) dont les clients et installateurs confirmaient l’intérêt, mais le signal sonore pouvait parfois être très perturbant pour l’activité de l’entreprise », explique Pascal Ruiz, directeur marketing et communication chez URA. L’entreprise lance par ailleurs une signalétique de sécurité empruntant le principe de la photoluminescence : « Des accessoires  tels que segments et flèches qui viennent compléter l’éclairage de sécurité traditionnel. »
Comment placer un BAES lorsqu’il n’y a pas de mur disponible pour le fixer (cas d’une vitrine totale par exemple) ? Legrand vient à cet effet de lancer un bloc plafond doté d’une vérine triangulaire, car le bloc mural (du fait de son pictogramme) n’est pas fait pour être accroché au plafond !
Luminox (groupe Cooper) a été le premier fabricant à faire entrer l’éclairage de sécurité dans l’ère de la qualité environnementale : « Le label NF Environnement a été attribué à notre gamme de blocs Planète en 2007, souligne Stéphane Mathieu, chef de produit éclairage de sécurité chez Luminox. Pour l’instant nous restons les seuls dans notre domaine à offrir ce label. » Parmi ses qualités environnementales, le bloc Planète limite sa consommation à 0,7 W quand certains blocs arrivent à 7 W... Au total, ces avancées assurent un temps de retour de 2 ans par rapport à des blocs classiques, moins coûteux à l’achat mais plus contraignants en exploitation. Un second bloc Planète Design prenant en considération des contraintes architecturales permet, quant à lui, d’être fixé au mur comme au plafond.

 


Vidéosurveillance : un trio pour normaliser l’interface
Axis Communications, Bosch Security Systems et Sony Corporation ont annoncé fin mai qu’ils vont coopérer à la création d’un forum ouvert à tous, visant à développer une norme concernant l’interface des produits de vidéosurveillance. Objectif : simplifier l’installation des produits sur IP quelle qu’en soit la marque. Il existe nombre de compressions MPEG4, non compatibles entre elles ! « Ce rapprochement devrait permettre de démocratiser la vidéosurveillance sur IP dans l’habitat », commente Arnaud Lannes, chef de marché vidéo-Surveillance chez Bosch Security Systems.


 

Vidéosurveillance : surtout dans le tertiaire
La vidéosurveillance via des caméras disposées à l’extérieur comme à l’intérieur des locaux tend à se développer chez les particuliers, mais reste pour l’instant une offre réservée aux demeures de standing. L’effet dissuasif est certain. C’est aussi une façon de lever un doute en cas d’alarme, via un prestataire de service opérant à distance. Pour l’heure, le secteur tertiaire reste donc le principal débouché. Bosch Security Systems propose par exemple la caméra dome anti-vandale Flexidome IP (alimentée sur secteur ou via Power over Ethernet) adaptée aux commerces, écoles, hôpitaux... et capable d’analyser le contenu de l’image localement.

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Le vidéoportier assure une fonction de sécurité
d’autant plus large qu’il permet de multiplexer plusieurs caméras
réparties sur un même site.

 

La vidéophonie comme gage de sécurité
L’application de la loi imposant l’adaptation des nouvelles constructions aux personnes handicapées et à mobilité réduite, enterre définitivement l’audiophonie pour l’habitat neuf et les rénovations lourdes. La démocratisation de la vidéo génère des systèmes d’un genre nouveau, dotés de fonctions multiples, où l’ouverture de la porte n’est plus qu’une fonction parmi d’autres. Chez Bticino, le moniteur vidéo devient la centrale de gestion de la maison avec des capacités de pilotage des fonctions de chauffage, de diffusion sonore et la gestion des ouvrants. On pourra aussi effectuer un transfert d’appel vers un téléphone portable ou encore intégrer une caméra supplémentaire privative ou collective. « Ce système permet également de basculer l’image de la platine située dans l’entrée vers la télévision, ajoute Loïc Collas, chef de marché sécurité communication. Ce qui facilite le contrôle des visiteurs pour les personnes âgées. »
Antoine Pelloux, responsable marketing d’Aiphone, explique le lien de plus en plus fort entre la vidéophonie et le contrôle d’accès. « Nous avons d’ailleurs de plus en plus de demandes de contrôle d’accès en petit et moyen tertiaire. » Les entrées sont alors gérées par code, badge ou code et badge. Aiphone propose, par ailleurs, une nouvelle interface permettant le renvoi d’appel via une ligne fixe (compatible avec les différents types de dégroupage) ou sur GSM.
La vidéo permet aussi de mémoriser l’image des visiteurs ayant trouvé porte close : « Cette fonction peut être utilisé suite à une intrusion pour vérifier si des passages récurrents de personnes ont précédé l’effraction », précise Celine Tormos, assistante marketing chez Techno EM, distributeur exclusif de la marque Commax. Par ailleurs, une fonction de sécurité détecte toute anomalie sur le circuit électrique et prévient tout dysfonctionnement, lié par exemple à un acte malveillant.

M.L.

 

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